Pour Caritas, la Suisse néglige ses obligations envers les réfugiés vulnérables

Le Conseil fédéral a décidé, le 30 avril 2025, de réactiver le programme de réinstallation des Nations Unies. Il refuse toutefois un nouveau contingent d’accueil de personnes particulièrement vulnérables. Pour Caritas Suisse, c’est inacceptable.

Après plus de deux ans de suspension, la Suisse reprend le programme de réinstallation des réfugiés mis en place par les Nations Unies, indique dans un communiqué l’œuvre d’entraide catholique. Mais au lieu d’établir un nouveau contingent d’accueil, accordé tous les deux ans, elle se limite à prolonger le contingent actuel est prolongé. «Les 1600 entrées de réfugiés particulièrement vulnérables promises pour 2024 et 2025 sont ainsi de facto supprimées», s’indigne Caritas Suisse.

Le programme de réinstallation du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est vital pour les personnes ayant fui leur pays et ayant besoin d’une protection particulière, dont de nombreux enfants, précise encore Caritas. «Comme un retour en toute sécurité dans leur pays d’origine n’est pas envisageable, le HCR s’efforce de trouver des pays tiers prêts à accueillir quelque 2,9 millions de personnes particulièrement vulnérables et en quête de protection.»

Promesse rompue par le Conseil fédéral

Or non seulement la Suisse reste en deçà de ses possibilités d’accueil, mais le Conseil fédéral en plus rompt avec sa promesse d’un «accueil continu et fiable». Caritas Suisse en appelle donc à la Confédération et aux cantons pour qu’ils assument davantage de responsabilités dans la protection des réfugiés. Il s’agit de donner les moyens nécessaires à la Suisse pour qu’elle remplisse «son rôle d’acteur humanitaire dans la protection globale des réfugiés» et pour qu’elle agisse en faveur de «voies de migration sûres». (cath.ch/com/lb)