Pour des soins à domicile aux personnes âgées plus démunies

Caritas Suisse plaide pour une extension des soins à domiciles aux personnes âgées plus démunies. Un projet qui bute cependant sur des modèles de financements actuels inadéquats.

Peler des pommes de terre, porter le cabas de commission, accompagner chez le médecin, le coiffeur, ou simplement offrir un petit moment de compagnie. Tels sont les services proposés depuis deux ans par Caritas Suisse aux personnes âgées de Suhr, dans le canton d’Argovie, dans le cadre du projet pilote «Caritas Care «»’ soutien horaire». Pour que ce service puisse également être accessible aux personnes moins fortunées, il existe un modèle de coût fortement progressif, explique l’Å“uvre d’entraide catholique dans son service de presse du 21 mars 2019. A Suhr, l’équipe mobile de 4 personnes de Caritas prend en charge actuellement une vingtaine de clients.

Un financement non durable

Une démarche que l’Å“uvre d’entraide voudrait voir se développer dans un pays où de plus en plus de personnes parviennent à un âge où des gestes simples de la vie quotidienne deviennent difficiles. Ces personnes souhaitent souvent également rester dans leur environnement habituel.

Or, contrairement à la prise en charge en maison de retraite, et aux soins médicaux, le financement des services à domicile n’est pas réglementé et lacunaire, déplore Caritas. Pour l’Å“uvre d’entraide, le droit à la prise en charge à domicile doit être consacré par la loi, et son financement rendu durable et accessible à tous.

Dans l’intérêt des communes et des régies

Elle pointe des solutions dans un financement mixte du secteur public, des régies immobilières et des personnes concernées. Ces divers acteurs auraient un intérêt certain à aller dans ce sens. Les communes souhaitent notamment éviter que les personnes âgées s’isolent ou deviennent dépendantes jusqu’au point où les services sociaux doivent intervenir. Les régies immobilières, de leur côté, apprécient la stabilité des locataires âgés.

Caritas déplore cependant un manque d’intérêt du politique pour cette thématique et, au vu de la progression importante de l’espérance de vie, appelle le secteur à «prendre les choses en main». (cath.ch/com/rz)