Pour le cardinal Parolin, la joie est la «caractéristique fondamentale» du pontificat de François

«La caractéristique fondamentale du pontificat [de François] est vraiment la joie», a estimé le 13 mars 2018 le cardinal Pietro Parolin. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est exprimé dans un entretien au portail officiel Vatican News en italien à l’occasion du 5e anniversaire de l’élection du pape François.

La plupart des grands documents du pontificat, a analysé le cardinal Parolin, «renvoient toujours à la joie» ou à des sentiments associés. Notamment Evangelii Gaudium (2013), Laudato Si’ (2015), ou encore Amoris Laetitia (2016). Ces documents magistériels soulignent la «louange qui naît de la joie d’une âme pleine de félicité», a poursuivi le cardinal italien.

Une Eglise en sortie

Selon lui, la «caractéristique fondamentale» de ce pontificat est donc la joie, qui n’est pas de la légèreté, mais la certitude de «se savoir aimé du Seigneur». C’est la joie, a-t-il poursuivi, de la miséricorde, «amour personnel et total de Dieu» pour chacun. Pour le cardinal Parolin, cette joie conduit également à l’évangélisation, «une Eglise en sortie» pour annoncer l’Evangile.

Le ›bras droit’ du pontife revient aussi sur les critiques, estimant que tous les pontificats y ont été soumis. Il y a selon lui les critiques destructrices qu’il faut accepter comme «partie de la couronne d’épines» de chacun. Mais il y a aussi les critiques constructives qui doivent être écoutées, car elles aident à une amélioration.

«Soigner une situation douloureuse» avec la Chine

A l’occasion de l’anniversaire du pontificat, le cardinal a également accordé un entretien au quotidien italien La Repubblica. Il y revient en particulier sur la situation internationale. Concernant la Chine – avec qui le Saint-Siège serait en pourparlers vers un éventuel accord – il a estimé que le but était de «soigner une situation douloureuse». Les portes de la miséricorde restent ouvertes aux évêques ordonnés sans l’autorisation de Rome, a-t-il affirmé.

Au sujet de la Syrie, le haut prélat a estimé qu’il fallait favoriser une «transition pacifique et inclusive» permettant de maintenir la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale du pays. Sur Jérusalem, il a réitéré la position du Saint-Siège, à savoir que les décisions unilatérales risquent de déstabiliser l’équilibre déjà précaire au Moyen-Orient.

Par ailleurs, le ›numéro 2’ du Vatican a assuré que le Saint-Siège n’effectuait aucune médiation directe entre les parties concernées par la situation de la Péninsule coréenne. (cath.ch/imedia/xln/rz)

13 mars 2018 | 12:27
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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