Préoccupation du Saint-Siège après l’attentat contre Robert Fico
«Il semble désormais qu’il n’y ait plus aucune limite», a affirmé le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin devant la presse, quelques heures après l’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico, le 15 mai 2024. Le cardinal a également espéré des pas concrets vers une résolution du conflit russo-ukrainien et s’est désolé de la corruption en Italie.
En marge d’une rencontre à l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a été interpellé par les médias sur l’attentat contre le Premier ministre slovaque. Robert Fico, 59 ans, dirigeant controversé et considéré comme proche de la Russie, été la cible de coups de feu en marge d’un déplacement à Handlova, une ville située à 150 kilomètres de la capitale Bratislava. Son pronostic vital est engagé. «Nous sommes vraiment préoccupés par ce qu’il se passe», s’est attristé le «numéro deux» du Vatican.
Pour le cardinal Parolin, «tout cela contribue à augmenter la violence» globale. «Les relations sont toujours plus violentes», a-t-il ajouté. Il a constaté que l’espérance de pouvoir retrouver des relations «sereines» s’amenuisait.
Espoirs dans la conférence suisse pour la paix
Évoquant la situation ukrainienne, le secrétaire d’État a exprimé ses espérances que l’initiative de haut niveau organisée en Suisse en juin puisse permettre «quelque mouvement vers la paix». La rencontre, prévue les 15 et 16 juin au Bürgenstock, dans le canton de Lucerne, à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky, doit voir la participation de quelque 160 pays, afin de trouver une solution au conflit russo-ukrainien.
Si, dans un premier temps, la rumeur avait couru que le pape s’y rendrait en personne, le Bureau de presse du Saint-Siège avait précisé que le Vatican enverrait un émissaire. «Nous n’avons pas encore décidé (qui s’y rendrait)», a confié le cardinal Parolin. Il a souligné que le Saint-Siège y serait en temps «qu’observateur», selon son statut auprès des organisations internationales.
La corruption est un «cancer»
«Nous nous concentrons sur les aspects humanitaires», a expliqué encore le secrétaire d’État, laissant entendre qu’un «dialogue» se poursuivait sur la question de l’échange des prisonniers, même si les discussions accusaient une certaine lenteur.
Enfin, le prélat italien s’est élevé contre la corruption dans la Péninsule, alors que des enquêtes sont en cours sur un scandale financier impliquant des entreprises et des politiques en Ligurie. «La corruption […] est un cancer qui ruine la vie ensemble, la vie civile», a-t-il mis en garde en plaidant pour «une formation à l’honnêteté» parmi les citoyens. (cath.ch/imedia/ak/rz)





