Tunisie: Pas de religion, mais des droits humains dans la nouvelle Constitution

Primauté de la laïcité et de la liberté

Tunis, 5 novembre 2011 (Apic) La religion sera absente de la nouvelle Constitution tunisienne. Les questions des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’économie de marché y auront une place importante, assure le parti islamiste Ennahda, vainqueur des premières élections libres du pays.

Le futur gouvernement n’introduira pas le principe de la charia ni d’autres principes islamiques susceptibles de diminuer le caractère laïque de la Constitution en vigueur sous le président déchu Zine ben Ali. «Nous ne voulons pas imposer un style de vie particulier», a déclaré à l’agence Reuters le chef d’Ennahda, Rachid Ghannouchi.

Depuis la large victoire de son parti, réputé modéré, aux élections constituantes du 23 octobre, l’homme était soupçonné de vouloir imposer une application stricte des principes religieux à la société tunisienne habituée à un mode de vie libéral.

Liberté pour tous

Tous les partis politiques ont ainsi décidé de conserver l’article premier de l’actuelle Constitution, qui stipule que l’islam est la religion et l’arabe la langue officielle du pays. «Il n’y aura pas d’autres références à la religion dans la Constitution. Nous voulons accorder la liberté à l’ensemble du pays. Il ne devrait pas y avoir de loi qui tente de rendre les gens plus religieux», a souligné Rachid Ghannouchi, qui ne vise aucun poste dans le nouveau gouvernement.

En outre, le parti Ennahda s’est engagé à ne pas interdire l’alcool et les vêtements occidentaux et à poursuivre une politique économique en faveur du tourisme, de l’investissement étranger et de l’emploi. (apic/ats/nd)

5 novembre 2011 | 11:25
par webmaster@kath.ch
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