Quelques conclusions du verdict du «Tribunal de la dette extérieure»

«La dette extérieure brésilienne, constituée en dehors de normes légales nationales et internationales et sans que la société brésilienne n’ait été consultée à ce sujet, favorise presque exclusivement les élites au détriment de la majorité de la population. La dette extérieure porte atteinte à la souveraineté nationale. Elle est injuste sur le plan éthique, juridique et politique». C’est l’une des conclusions de la sentence finale du «Tribunal de la dette extérieure». Autre déclaration du même Tribunal: «Cette dette a déjà été payée. Elle persiste seulement comme un mécanisme de soumission (faisant penser à l’esclavage) de la société brésilienne au pouvoir financier. Ce dernier joue à l’usurier dans un système de globalisation du capital». Pour toutes ces raisons, «le Tribunal condamne le processus d’endettement du Brésil qui se trouve, pieds et poings liés, soumis aux intérêts du capital financier international des pays riches et aux entreprises multinationales. Ce système est simplement inique et illégitime».

Entre la dernière renégociation de la dette brésilienne, il y a 5 ans, et aujourd’hui, la dette extérieure brésilienne a passé, fin 1994, de 148 milliards de dollars à 235 milliards de dollars en novembre 1999. Durant toute cette période, le pays a payé 126 milliards aux créanciers externes, ce qui a provoqué un endettement extrêmement rapide, à tel point que tous les nouveaux contrats sont destinés à payer le service de la propre dette, dans un cercle vicieux d’endettement sans fin. (apic/plp/ba)

22 novembre 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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