Ce n’est pas seulement la femme qui est excommuniée
Rectification d’une nouvelle sur l’avortement du 24 novembre (011288)
Soleure, 1erdécembre(APIC) «Celui qui entreprend un avortement, encourre
la sanction de l’excommunication avec effet immédiat». Cette citation du
droit canon n’est pas seulement valable pour les femmes qui avortent, mais
aussi pour les médecins qui provoquent un avortement et les faiseuses d’anges. De nombreuses femmes avortent sous l’emprise d’une grande pression extérieure, a souligné Mgr Anton Cadotsch, vicaire général du diocèse de
Bâle, le 30 novembre à l’agence APIC. On ne peut alors pas toujours parler
d’une grande culpabilité et d’une faute consciente, a-t-il ajouté.
L’excommunication, qui est l’exclusion des sacrements, est valable aussi
longtemps que la faute n’est pas effacée par la confession et l’absolution,
a affirmé Mgr Cadotsch. Souvent la femme commet une moins grande faute,
parce qu’elle avorte seulement sous l’emprise d’une grande pression extérieure. L’absolution pour un avortement peut être donné par n’importe
quel prêtre; c’est seulement pour des fautes capitales, comme le meurtre
d’un évêque, qu’il faut être confessé par le pape. Il faut également noter
que l’excommunication pour un avortement n’est pas assimilable à celle encourrue par Mgr Marcel Lefebvre, dont la communauté s’est séparée volontairement de l’Eglise catholique.
La Commission pontificale pour une authentique interprétation du droit
canon avait, jeudi 24 novembre, expliqué la citation (voir plus haut) du
canon 1398 du Code de Droit Canon de 1983. La Commission affirmait que
l’avortement n’est pas seulement l’expulsion d’un foetus, mais doit être
aussi compris «comme le meurtre de ce foetus, quelque soit la manière dont
a été exécutée l’interruption de grossesse et l’âge du foetus»; ce qui provoque automatiquement l’exclusion des sacrements. (apic/ra/d/bd)