FSSPX: Mgr Fellay appelle les juifs ’ennemis de l’Eglise’
Réminiscences de théories du complot
Menzingen/Ottawa, 7 janvier 2013 (Apic) Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Sacredotale St-Pie X (FSSPX), a affirmé le 28 décembre 2012 à New Hamburg, au Canada, que les juifs étaient les «ennemis de l’Eglise», rapporte le 4 janvier l’hebdomadaire catholique britannique «Catholic Herald».
«Qui, pendant tout ce temps, était le plus opposé à ce que l’Eglise reconnaisse la Fraternité ? Les ennemis de l’Eglise. Les juifs, les francs-maçons, les modernistes!». Ces paroles de Mgr Fellay faisaient partie d’une allocution de plus de deux heures destinée à des membres de la Fraternité, à l’Académie de Notre Dame du Mont Carmel, à New Hamburg, dans le sud du Canada.
Le Supérieur de la Fraternité voulait principalement signifier que le Concile Vatican II avait été imposé à l’Eglise par des forces extérieures hostiles. Selon lui, le soutien apporté par les juifs au Concile, démontre que c’est «leur chose, et pas celle de l’Eglise!»
Les milieux juifs déplorent
Dans son discours, Mgr Fellay a aussi affirmé que des gens haut placés à l’intérieur du Vatican lui avaient assuré qu’il ne devait pas être découragé par les déclarations officielles du Saint-Siège. Selon ces personnes, ces déclarations ne refléteraient pas «les véritables sentiments de Benoît XVI».
Ni la FSSPX, ni le Vatican n’ont désiré faire de commentaires sur ces propos. Le Centre Simon Wiesenthal a déploré que «la description des juifs comme ’ennemis de l’Eglise’ prouve une fois de plus que l’antisémitisme est profondément enraciné au cœur de la théologie de la FSSPX».
Vatican II, outil du Nouvel Ordre Mondial?
Les théories du complot sont partie intégrante de la pensée de Mgr Fellay depuis de nombreuses années, note Natalia Trouiller dans le magazine catholique français «La Vie». La journaliste cite une vidéo de 1999 dans laquelle Mgr Fellay affirme à propos de Vatican II, que » ces actions font partie d’un plan. Un plan qui a été élaboré assez tôt, au début du XXe siècle, si ce n’est un peu plus tôt, et notamment l’établissement d’un gouvernement mondial, avec une religion mondiale, et cela fait partie de la préparation de cette super-religion».
Ce n’est pas la première fois que la FSSPX, séparée de Rome depuis 1988, est confrontée à des accusations d’antisémitisme. En janvier 2009, un de ces évêques, Mgr Williamson, avait douté de l’existence des chambres à gaz et minimisé le nombre des victimes juives dans les camps de la mort. L’évêque a été renvoyé de la FSSPX en octobre 2012, pour «insubordination». (apic/cathher/lavie/rz)