Rencontre avec les victimes chiliennes: aucune déclaration officielle
Le pape François ne réalisera aucune déclaration officielle sur ses rencontres avec les trois victimes d’abus commis par le Père chilien Fernando Karadima, annonce Greg Burke, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le 27 avril 2018. Le pontife doit s’entretenir avec elles, une par une le 27, 28 et 29 avril, puis les rencontrer toutes ensemble le 30 avril.
La priorité du Souverain pontife, explique Greg Burke, est «d’écouter les victimes, de leur demander pardon et de respecter la confidentialité des échanges. Dans ce climat de confiance et de réparation de la souffrance, la volonté du pape François est de laisser les personnes conviées parler aussi longtemps que nécessaire».
C’est pourquoi aucun horaire n’est fixé, ni n’est préétabli le contenu des échanges. Selon la volonté du pape, fait encore savoir Greg Burke, il n’est «prévu aucun communiqué officiel» sur ces rencontres.
Le 25 avril, le directeur de la Salle de presse avait indiqué que le pape voulait «écouter toutes les suggestions pour éviter que ne se reproduisent de tels faits condamnables». Le pontife désire que ces réunions se déroulent dans «un climat de confiance sereine».
En 2011, le Père Karadima avait été reconnu d’abus sexuels par le Saint-Siège, le condamnant à une vie de prière et de pénitence. Certains évêques chiliens – proches du Père Karadima dans leur jeunesse – sont accusés d’avoir été témoins des abus et de violences commis par celui-ci et de les avoir cachées.
Lors de son voyage au Chili en janvier dernier, le pape François avait déclenché une vaste polémique en déclarant avoir ni «preuve» ni «élément» à ce sujet. Quelques jours plus tard, il avait envoyé à Santiago Mgr Charles Scicluna – ›enquêteur de choc’ du Vatican sur les abus – écouter des témoignages. Celui-ci a ensuite remis son rapport au Souverain pontife le 20 mars.
Après l’avoir lu, le pape François a demandé «pardon à tous ceux que j’ai offensés (…) par de graves erreurs d’évaluation et de perception de la situation, surtout par manque d’information vraie et équilibrée». (cath.ch/imedia/ah/pp)
