Retraite de Wolfgang Bürgstein: 'Ethique et société' se prépare au service
La Conférence des évêques suisses (CES) a annoncé, le 6 mai 2025, le départ à la retraite anticipée de Wolfgang Bürgstein, secrétaire général de la Commission suisse Justice et Paix. Une annonce qui s’inscrit dans la fusion prévue de ladite commission ainsi que de celle de Bioéthique, en un nouveau service Éthique et société.
Secrétaire général de la Commission suisse Justice et Paix depuis 22 ans, Wolfgang Bürgstein quittera ses fonctions le 1er juin 2025, tandis que le nouveau Service «Éthique et société» entrera en activité. «Son expertise a marqué le travail de cette importante commission de la CES, même dans des situations complexes et une époque riche en défis», indique le communiqué. Économiste et théologien, Wolfgang Bürgstein est notamment un expert en matière de politique de la santé et pour les questions de droits de l’homme.
Le service Éthique et société
Fondé par la Conférence des évêques suisses (CES), la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) et Action de Carême (AdC), le nouveau service Éthique et société visera à renforcer la voix de l’Église dans les domaines de l’éthique sociale, de la bioéthique et de l’éthique environnementale, tout en concentrant les moyens financiers mis à la disposition de cette mission.
La définition de ses tâches et de son organisation se poursuit encore, sous la direction de son le comité de pilotage. Celui-ci est composé des représentants des trois organisations faîtières, à savoir Mgr Joseph Stübi, évêque auxiliaire de Bâle, Sabine Stalder, secrétaire générale adjointe de la RKZ, et Helena Jeppesen d’AdC, ainsi que des présidents respectifs des commissions Bioéthique et Justice et Paix, soit Bernard Schumacher et Thomas Wallimann.
Les styles romand et alémanique seront représentés
L’équipe du nouveau Service sera composée de trois personnes. Si leurs noms ne seront rendus publics que courant juin, indique la CES en réponse à une question de cath.ch, les nouveaux collaborateurs ont toutefois déjà été choisis. Ce sont tous des spécialistes des questions éthiques, assure Thomas Wallimann à cath.ch., et ils viennent tant de Romandie que de Suisse alémanique.
Le président de Justice et Paix se dit particulièrement heureux de cette diversité. Que les membres du futur service maîtrisent le français et l’allemand est bien sûr essentiel en termes de communication, mais, plus important encore, la nouvelle équipe «représentera les cultures ecclésiales et démocratiques, ainsi que les sensibilités spirituelles, très différentes des Romands et des Alémaniques».
Porte-voix de l’Église en matière d’éthique
Thomas Wallimann se dit confiant. Même si la voix de l’Église porte moins aujourd’hui qu’il y a 25 ans (en 2000, la Commission Justice et Paix était composée de 21 membres, ndlr), ses positionnements ont réacquis une importance certaine ces dix dernières années en matière d’éthique, tant auprès des chrétiens que, plus largement, de la société civile.
«Avec ce Service «Éthique et société», nous voulons à nouveau faire résonner dans l’espace public la voix de la doctrine sociale de l’Église. Ces documents du magistère sont écrits dans un langage plus scientifique que religieux, tout à fait accessible au monde d’aujourd’hui, affirme Thomas Wallimann. Ils peuvent amener bien des réponses aux questions de nos contemporains, pour peu qu’on se mette à l’écoute de leurs demandes et besoins.» (cath.ch/lb)