Rien ne peut justifier l'antisémitisme, déclare le cardinal Parolin

«Nous devons être très déterminés contre toute forme d’antisémitisme», a affirmé Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, en marge d’un événement organisé au Panthéon de Rome, le 24 janvier 2024, en l’honneur des 200 ans de la mort du cardinal Ercole Consalvi (1757-1824). 

Le cardinal Consalvi fut l’homme-clé des négociations du Concordat entre la République française et le Saint-Siège, ratifié par Napoléon et Pie VII, ainsi qu’un artisan du Congrès de Vienne qui réorganisa l’Europe après la chute de l’Empire.

Le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Vatican, et Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, lui ont rendu hommage lors d’une cérémonie organisée au Panthéon. C’est là que sont conservées, dans une chapelle latérale, les reliques de ce dignitaire de l’Église du 19e siècle.

Interrogé par la presse sur la résurgence d’actes antisémites, le cardinal Pietro Parolin a assuré que «nous devons être très déterminés contre toute forme d’antisémitisme» et s’est désolé du retour de l’antisémitisme «aussi lié aux événements de Gaza». «Il n’y a aucune raison qui puisse justifier un phénomène de ce genre», a-t-il insisté.

Pour le responsable de la diplomatie vaticane, si «les raisons des Palestiniens doivent être reconnues» et s’il est regrettable que «la ligne des deux États ne soient pas acceptée», cela ne justifie pas pour autant l’antisémitisme.

A propos des élections étasuniennes

Interpelé par ailleurs sur le retour de Donald Trump sur la scène politique des États-Unis, le cardinal a refusé tout commentaire sur ce «jeu interne à l’Amérique», avant de glisser cependant le souhait «que ces élections soient un instrument pour assurer le bien être de tous». «Que les responsables des nations prennent à cœur le bien de la société, le bien du pays et surtout les franges les plus pauvres!» (cath.ch/imedia/ak/lb)