Le pape appelle à la révision de certaines normes
Rome : 25e anniversaire de la promulgation du nouveau Code de droit canon
Rome, 25 janvier 2008 (Apic) Benoît XVI a invité l’Eglise à «abroger» les normes du droit canon qui sont dépassées ainsi qu’à en «corriger» certaines ou à combler des lacunes existantes. Le pape recevait le 25 janvier en audience les quelque 700 participants à un colloque organisé au Vatican à l’occasion du 25e anniversaire de la promulgation du nouveau Code de droit canon par Jean Paul II.
«Pour que la loi canonique puisse rendre un précieux service, elle doit avant tout être une loi bien structurée», a ainsi affirmé le pape avant de souhaiter que celle-ci soit d’une part «liée à la base théologique qui lui donne son bien-fondé» et puisse d’autre part «adhérer aux circonstances variables de la réalité historique du Peuple de Dieu». «En outre, a déclaré Benoît XVI, elle doit être formulée de façon claire, sans ambiguïté et être toujours en harmonie avec les autres lois de l’Eglise».
«Pour autant, a précisé Benoît XVI devant les experts réunis au Vatican, il est nécessaire d’abroger les normes qui apparaissent dépassées, modifier celles qui ont besoin d’être corrigées», mais aussi «interpréter – à la lumière du magistère vivant de l’Eglise – celles qui sont douteuses et, enfin, combler les ’lacunae legis’ éventuelles». «Il est nécessaire, a encore déclaré le pape, de savoir présenter au Peuple de Dieu, aux nouvelles générations et à ceux qui sont appelés à la faire respecter, le lien concret de la loi canonique avec la vie de l’Eglise».
Le souverain pontife est intervenu au terme du colloque organisé les 24 et 25 janvier au Vatican par le Conseil pontifical pour les textes législatifs à l’occasion du 25e anniversaire de la promulgation du nouveau Code de droit canon par Jean Paul II, le 25 janvier 1983. Ce colloque avait pour thème: ’La loi canonique dans la vie de l’Eglise – Enquêtes et perspectives sous le signe du magistère pontifical’.
Passer une série de normes au peigne fin
Avant l’ouverture du colloque, les responsables du Conseil pontifical pour les textes législatifs avaient déjà indiqué que si le Code de droit canon de 1983 est «certainement» un bon code, «comme toutes les oeuvres humaines, il est toujours réformable, il est donc perfectible et peut être restauré après un temps de vieillissement». Ils ont ainsi expliqué qu’ils entendaient passer au peigne fin les normes canoniques en matière de vie consacrée, de formation, de discipline et de devoirs des prêtres, d’autorité épiscopale (transparence de la gestion des évêchés, autorisation d’utilisation du terme ’catholique’ par les écoles ou des organisations caritatives), ou encore d’oecuménisme.
Le Code de droit canon promulgué en 1983 par Jean Paul II a remplacé celui de 1917. Jean XXIII (1958-1963), en réunissant le Concile Vatican II, avait souhaité cette réforme qui débuta en 1966 avec la mise en place de la Commission pontificale pour la révision du Code de droit canon, à laquelle a succédé le Conseil pontifical pour les textes législatifs. (apic/imedia/ami/hy/bb)