Affaire Cédric Tornay: aucun commentaire
Rome: 28 nouvelles recrues de la garde suisse ont prêté serment
Rome 6 mai 2002 (APIC) 28 nouvelles recrues de la garde suisse pontificale ont prêté serment le 6 mai 2002, après avoir été reçus par le pape. Alors que l’affaire du caporal Cédric Tornay revient au grand jour, les responsables de ce corps chargé de la sécurité du pape lance une campagne promotionnelle pour faire face à la diminution des candidats.
Le commandant Pius Segmüller préfère ne pas se prononcer concernant la demande faite au Saint-Siège par des avocats français de relancer l’enquête relative au meurtre de son prédécesseur Alois Estermann et de sa femme, le 4 mai 1998, par le vice-caporal Cédric Tornay. Le jeune homme se serait ensuite suicidé, selon la version de la justice vaticane, une version contestée.
Interrogé par les journalistes, le commandant Segmüller a répondu «ne pas être l’homme qui peut donner des informations sur l’assassinat d’il y a deux ans». «Je ne peux pas prendre position», a-t-il ajouté.
18 gardes de langue allemande, 6 de langue italienne et 4 de langue française ont donc prêté serment le 6 mai dans la cour Saint-Damase du palais apostolique, au Vatican. Tous se sont engagés dans la garde durant l’année.
La cérémonie a lieu chaque année le 6 mai, en commémoration de la mort de 147 gardes lors du sac de Rome en 1527 par les troupes de Charles Quint.
Pour redorer l’image de la garde suisse, une campagne promotionnelle a été lancée, notamment pour faire face à la carence de recrues. Un site Internet (http://www.schweizergarde.org) a été mis en place à côté de campagnes de communication qui comprend des voyages au Vatican de cinq jours pour des jeunes de 15 à 18 ans, en vue d’un premier contact direct avec la réalité de ce service.
Aujourd’hui, la garde pontificale compte 78 hallebardiers et 26 sous- officiers, alors qu’ils devraient être 120 au total. Mais le commandant Segmüller espère pouvoir compter sur 13 futurs gardes dès la prochaine promotion de juin.
Pour s’engager au sein de la garde pour une durée minimum de deux ans, il faut être célibataire de nationalité suisse, mesurer au moins 1,74 mètres, avoir entre 19 et 30 ans et être catholique romain. «Le salaire de base est de 1049 euros (un peu plus de 1500 francs) sur lequel les gardes ne payent pas d’impôts, le logement ne coûte rien, la nourriture presque rien, ils n’ont pas de cotisations pour une caisse maladie et ils ont deux magasins hors-taxes où ils peuvent faire leurs courses» a expliqué le commandant Segmüller.
Depuis le drame de 1998, la personnalité et le profil psychologique des candidats sont par ailleurs étudiés avec soin. La formation est désormais plus exigeante, non seulement du point de vue militaire, mais aussi culturelle, humaine et spirituelle, souligne le commandant Segmüller. Une fondation a aussi été lancée en Suisse pour couvrir les dépenses de cette formation. (apic/imed/ag/sh)