Rome: 30e anniversaire de la mort de Paul VI

L’OR évoque un pontificat «difficile mais décisif»

Rome, 6 août 2008 (Apic) Le directeur de «L’Osservatore Romano», Gian Maria Vian, a évoqué le pontificat «difficile mais décisif» de Paul VI (1963-1978), à la veille du 30e anniversaire de sa mort. Dans cette édition du quotidien du Saint-Siège, datée du 6 août 2008, Gian Maria Vian a aussi rappelé les «attaques personnelles» lancées contre ce pape qui a mené l’Eglise durant le Concile Vatican II (1962-1965) et dans la «phase tourmentée» qui a suivi.

L’ensemble du pontificat de Paul VI fut marqué par le Concile Vatican II et par les dissensions apparues alors dans l’Eglise. Souvent accusé de faiblesse et d’indécision, Paul VI fut confronté à la crise post-conciliaire, et aux difficultés d’accorder la foi au monde moderne.

Dans l’éditorial de «L’Osservatore Romano», Gian Maria Vian, spécialiste du pontificat de Paul VI qui était son parrain, a ainsi évoqué un «pontificat difficile mais décisif» de Paul VI pour «la vie de l’Eglise et pour sa présence dans le monde d’aujourd’hui».

Rappelant les paroles de Benoît XVI au cours de l’angélus du 3 août 2008, il a souligné que «le mérite» de Paul VI, qui a conduit l’Eglise pendant le Concile Vatican II et dans la «phase tourmentée» qui a suivie, «apparaît toujours plus grand, (…) presque surhumain».

Pour Gian Maria Vian, Paul VI «assuma son pontificat avec une conscience claire de sa propre responsabilité», dans «des circonstances très difficiles», (…) «guidant et concluant le concile (…) avec détermination et selon une ligne de renouveau qui a recueilli le meilleur consensus possible». «Une ligne maintenue ensuite avec patience et fermeté».

«Malgré les oppositions tenaces et les graves dissensions dans l’Eglise, malgré les attaques personnelles et les critiques impitoyables, Paul VI ne renonça jamais à son propre magistère», consacré «au service et à la défense de la vérité», a ajouté Gian Maria Vian.

Le spécialiste du pontificat de Paul VI a alors regretté que «la continuité évidente» entre Jean XXII et Paul VI ait été «mise en doute au milieu des années 1960» en cherchant à «opposer» les deux papes qui ont mené le concile Vatican II.

Un voyageur

Le directeur de «L’Osservatore Romano» a enfin salué «les gestes symboliques et les décisions de gouvernement» de Paul VI, «qui démentent les incertitudes et les retournements hypothétiques d’un pape, qui, par ailleurs, fut le premier à effectuer 9 voyages internationaux dans tous les continents».

Le premier voyage de Paul VI le mena à Jérusalem, en janvier 1964. Une bonne partie de ses 9 voyages le conduisirent dans le Tiers Monde (Bombay en 1964). En 1967, il fut le premier pape à visiter la Turquie. En 1968, il parcourut l’Amérique latine, de Bogota à Medellin. En 1969, il était en Ouganda.

Paul VI est né le 26 septembre 1897 dans la bonne bourgeoisie de Brescia. Ordonné prêtre sans être passé par le séminaire, à cause de sa santé fragile, pro-secrétaire d’Etat de Pie XII (1939-1958), puis nommé archevêque de Milan sans avoir jamais été curé de paroisse, le conclave fut tenté de l’élire pour succéder à ce dernier, mais il n’était pas encore cardinal. Ce fut chose faite lors du premier consistoire de Jean XXIII, à qui il succéda. Paul VI mourut à 80 ans à Castel Gandolfo, le 6 août 1978. (apic/imedia/ms/pr)

6 août 2008 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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