Malaise en Espagne

Rome: 498 martyrs espagnols seront béatifiés par le pape le 28 octobre

Rome, 5 octobre 2007 (Apic) Une nouvelle une cérémonie de béatification réunissant 23 causes de près de 500 serviteurs de Dieu aura lieu le 28 octobre au Vatican. Cette nouvelle cérémonie crée un certain malaise dans une Espagne toujours en proie aux démons de la guerre civile.

La messe de béatification de 498 martyrs espagnols qui «ont donné leur vie pour le Christ durant la persécution religieuse des années trente en Espagne» sera célébrée le 28 octobre prochain à Rome, indiquait une note envoyée à l’évêque de Bilbao par le cardinal Bertone, en début d’été. Selon les normes promulguées par le Saint-Siège le 24 avril 2006, les béatifications ont habituellement lieu dans le diocèse où le serviteur de Dieu est mort et sont présidées par un cardinal désigné par le pape.

Benoît XVI a en effet approuvé le 1er juin 2007 la promulgation de 17 nouveaux décrets de la Congrégation pour les causes des saints, parmi lesquels de nombreux Espagnols morts lors de la guerre civile, en 1936. C’est le cas d’Avelino Rodriguez Alonso (1879-1936) et ses 97 compagnons Augustins ainsi que 6 prêtres des diocèses d’Albacete, Cuenca et Malaga, mais aussi de Manuela Arriola Uranda du Sacré-Coeur (1891-1936) et ses 22 compagnes Soeurs adoratrices, Servantes de la charité et Soeurs du Saint-Sacrement.

Effort de mémoire

Le 26 juin 2006, il avait fait de même pour 149 Espagnols morts lors de la guerre civile. Ces béatifications en masse avait soulevé nombre de protestation en Espagne. L’Eglise espagnole, argumentait-on, n’a jamais demandé pardon pour son implication au côté du dictateur Franco.

En mai dernier, une déclaration de l’archevêque espagnol de Pampelune (Navarre), Mgr Fernando Sebastian Aguilar, avait ensuite mis le feu aux poudres. Il avait estimé que des petits partis d’extrême-droite, «fidèles à la doctrine sociale de l’Eglise», pouvaient être «dignes de considération et d’appui».

Il avait entre autres cité la «Phalange espagnole des Jons», qui n’est autre que le mouvement fasciste fondé par José Antonio Primo de Rivera, mentor idéologique de l’ex-dictateur Francisco Franco, qui se décrit aujourd’hui comme un mouvement «défendant le patriotisme espagnol et le syndicalisme révolutionnaire». (apic/arch/ag/pr)

5 octobre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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