Le pape a présidé le 4ème chemin de son pontificat au Colisée

Rome: Benoît XVI médite sur le drame des chrétiens en Inde et prie pour les Abruzzes

Rome, 13 avril 2009 (Apic) Benoît XVI a présidé le 4e Chemin de croix de son pontificat au Colisée, à Rome, dans la soirée du 10 avril 2009. Au cours de cette cérémonie traditionnelle du Vendredi saint, des méditations écrites par l’archevêque indien de Guwahati, Mgr Thomas Menamparampil, ont été lues.

Les guerres, la persécution des chrétiens et les violences évoquées au coeur de ce texte ont trouvé écho dans les paroles du pape qui a affirmé, au terme de la Via Crucis, que le Christ avait «changé le monde sans tuer les autres, mais en se laissant mettre à mort».

Les méditations écrites à la demande du pape par l’archevêque de Guwahati, Mgr Thomas Menamparampil, ont rythmé cette Via Crucis dominée par le «message d’espérance» du christianisme face aux «violences» actuelles énumérées par le prélat indien : «meurtres, violences sur les femmes et les enfants, prises d’otages, extorsions, conflits ethniques, violences urbaines, tortures physiques et mentales, violations des droits de l’homme».

Au terme de la cérémonie, après avoir brièvement tenu la croix de bois, immobile, Benoît XVI a pris la parole devant les milliers de fidèles présents. Il a relevé qu’»encore à notre époque» de nombreuses «personnes dans le silence de leur existence quotidienne, unissent leurs souffrances à celles du crucifié (le Christ, ndlr) et deviennent les apôtres d’un véritable renouveau spirituel et social».

Puis, le pape s’est arrêté sur «le visage défiguré» du Christ, confiant que ce visage «se reflète sur celui de toute personne humiliée et offensée, malade et souffrante, seule, abandonnée et méprisée».

Le pape a également rappelé que la «fin ignominieuse» du Christ «aurait dû marquer le triomphe définitif de la haine et de la mort sur l’amour et sur la vie». «Mais il n’en fut pas ainsi», s’est-il ainsi félicité. Benoît XVI a alors soutenu que le Chemin de croix permettait de revivre «l’histoire tragique d’un homme unique dans l’histoire de tous les temps, qui a changé le monde sans tuer les autres, mais en se laissant mettre à mort, suspendu sur une croix».

Avant de donner sa bénédiction, sortant du texte préparé pour l’occasion, Benoît XVI a aussi évoqué le tremblement de terre meurtrier survenu 4 jours plus tôt dans la région italienne des Abruzzes, non loin de Rome. Il a ainsi invité les fidèles à prier «avec tous ceux qui souffrent, surtout avec toutes les personnes souffrantes de la région du séisme de L’Aquila, pour que, dans cette nuit obscure, leur apparaisse l’étoile de l’espérance, la lumière du Seigneur ressuscité».

C’est la terrasse du Mont Palatin, face au Colisée, que Benoît XVI a présidé cette Via Crucis, la procession qui fait mémoire du chemin du Christ vers la croix au jour de sa mort. Debout, puis longtemps à genoux, le pape n’a pas cependant effectué à pied cette procession ni porté la croix lors des dernières ’stations’, de même que l’année précédente. Benoît XVI aura 82 ans le 16 avril prochain.

Au cours de la cérémonie, la croix avait successivement été portée entre le Colisée et le Mont Palatin par le cardinal Agostino Vallini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, par un jeune handicapé, une famille du diocèse de Rome, un malade en chaise roulante, une jeune Indienne et deux religieuses du sous-continent, deux jeunes originaires du Burkina Faso et, enfin, deux religieux de Terre sainte.(apic/imedia/lb/js)

13 avril 2009 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!