Rome : célébrations du Vendredi-Saint

Rome, 28 mars 1997 (APIC) La > ou chemin de Croix, célébré le Vendredi-Saint est certainement à Rome l’une de plus impressionnantes cérémonies liturgiques de l’année. A cause du lieu, le Colisée immense, illuminé dans la nuit, de la foule qui y assiste, perchée où elle peut, et de la solennité de la méditation du chemin de Croix. La réflexion de cette année était due au patriarche des Arméniens, Karekine Ier Sarkissian, avec qui le pape a signé en décembre dernier une proclamation de foi commune.

Les cérémonies du Vendredi Saint ont commencé le matin pour le pape Jean-Paul II par un temps consacré aux confessions, suivi dans l’après-midi par l’office de la Passion, au Vatican. Le Chemin de Croix en soirée au Colisée est l’occasion d’intercéder pour l’unité des chrétiens et les souffrances du monde. Les Arméniens en ont eu leur part. On ne peut oublier le génocide perpétré par les Turcs au début du siècle, et les années de plomb du régime soviétique. >, L’atmosphère de cette célébration, suivie par le grand silence du Samedi Saint, en attente de la célébration de la Résurrection, est très particulière.

En la personne de l’archevêque Nersess Bozabalian, représentant du catholicos d’Etchmiadzine, Jean Paul II a tenu à saluer tous les chrétiens d’Arménie. Leur présence à Rome témoigne aussi de la réussite du dialogue œcuménique. Catholiques et Arméniens ont été réunis au pied de la Croix.

Le pape demande chaque année à une autre personnalité de préparer la médiation de la > Ce fut l’an dernier le cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo, précédé par Soeur Minke de Vries, religieuse protestante de la communauté œcuménique de Grandchamp, en Suisse, ou encore par le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier

Confessions en cinq langues

Jean Paul II tient aussi à cette occasion annuelle de conférer le sacrement de réconciliation, parce que cela fait partie intégrante de son ministère de prêtre, comme il le souligne dans son livre >, et parce qu’en ce jour l’Eglise célèbre le pardon obtenu pour toute l’humanité par le Christ en Croix. Le pape a confessé, en soutane blanche et cape noire, dans un confessionnal de la basilique Saint-Pierre, de 12h10 à 13h20 environ.

Les fidèles attendaient depuis le matin, en tout 13 personnes, 6 hommes et 7 femmes, dont un jeune couple italien et un couple argentin plus âgé. On suppose, selon l’origine de ces personnes, que le pape a dû employer cinq langues: l’italien, le polonais, l’anglais, le français, et l’espagnol.

Dans l’après-midi, Jean Paul II a présidé la célébration de la Passion en la basilique vaticane. Après la lecture du récit de la Passion du Christ selon l’Evangile de Saint Jean, le Père Raniero Cantalamessa, capucin et prédicateur de la Maison pontificale, a prononcé l’homélie, comme a l’accoutumée. Une longue prière universelle, puis l’adoration de la Croix et la communion eucharistique ont suivi. (apic/imed/mp)

6 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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