Faire face à de mauvaises traductions
Rome: Document à paraître au Vatican pour la réglementation des traductions officieuses
Rome, 7 mai 2001 (APIC) La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements devrait publier ces prochins jours un document de 50 pages – en latin -, signé le 28 mars 2001 par le préfet de la Congrégation, le cardinal Jorge Arturo Medina Estevez, instituant des normes officielles pour les traductions des textes liturgiques.
Traduits par les Conférences épiscopales de chaque pays, ces textes devront être vérifiés par la Congrégation vaticane avant leur publication. Ce document fait suite à certaines mauvaises traductions, notamment en langue anglaise.
«De l’usage des langues populaires dans les livres de la liturgie romaine». Tel est le titre du document qui devrait «officialiser» une règle qui a été instaurée de manière officieuse à la suite du concile Vatican II concernant la traduction des textes liturgiques. «Depuis le Concile, on s’est lancé dans les traductions avec un esprit parfois peu réaliste», affirme-t-on à la Congrégation pour le culte divin, pour expliquer le pourquoi de cette publication. Les textes officiels étant publiés en latin, c’est à chaque Conférence épiscopale de les traduire ensuite dans les langues du pays. Or, dans certains diocèses, on parle 5 à 6 langues, d’où l’importance majeure de gérer toutes ces traductions. «Par ce document, nous voulons formaliser les normes pour aider les évêques», précise-t-on.
Même si le document ne fait pas suite à «de gros problèmes», on soutient toutefois à la Congrégation pour le culte divin qu’il répond à certaines erreurs de traductions et d’adaptations à la langue du pays, notamment dans les pays de langue espagnole, anglaise et allemande. Aux Etats-Unis, en particulier, des groupes de féministes ont demandé à ce que le terme de femme soit rajouté à chaque fois qu’un texte liturgique parle de l’»homme». Ainsi, dans le Credo par exemple, elles demandent à ce que la traduction de «homo factus est» soit traduit par «s’est fait homme et femme». Dans le «Je confesse à Dieu», on trouve également en anglais: «Je reconnais devant mes frères et sœurs».
Pour un membre de la Congrégation pour le culte divin, ce sujet «n’est pas nouveau», mais il était nécessaire «d’officialiser la norme». C’est la 5ème fois qu’une instruction est publiée concernant «l’exécution de la liturgie» telle qu’elle a été formulée par le Concile Vatican II. (apic/imed/pr)