Rome: exhortation apostolique postsynodale «Christifideles laici» (300189)

Rome/Bruxelles, 30janvier(APIC/CIP) L’exhortation apostolique postsynodale de Jean Paul II «Christifideles laici» signale dans son introduction

trois problèmes «post-conciliaires» : la question des ministères, les «nouveaux mouvements» et le rôle de la femme.

Sur la question des ministères, le pape fait état de critiques entendues

au Synode de 1987. «Il est nécessaire, en premier lieu, écrit-il, que les

pasteurs, en reconnaissant et en conférant aux fidèles laïcs les divers ministères, offices et fonctions, mettent le plus grand soin à les instruire

de la racine baptismale de ces tâches. Il est nécessaire, ensuite, que les

pasteurs veillent à éviter un recours facile et abusif aux présumées ’situations de nécessité’ ou de ’suppléance nécessaire’.»

Les «nouveaux mouvements»

Jean Paul II voit dans le phénomène d’association entre laïcs, qui a

pris ces derniers temps «des formes particulièrement variées et d’une grande vitalité», comme «une nouvelle saison». Nés en marge et parfois aux racines mêmes des groupements traditionnels, ils se caractérisent, observe le

pape, par une grande diversité et par «une convergence large et profonde

dans la finalité qui les inspire : celle de participer de façon responsable

à la mission de l’Eglise, qui est de porter l’Evangile du Christ comme

source d’espérance pour l’homme et de renouveau pour la société».

Après avoir rappelé que les pères synodaux ont mentionné explicitement

les mouvements d’Action Catholique parmi les formes d’apostolat qui ont un

rapport particulier avec la hiérarchie, le pape signale que le Conseil pontifical pour les laïcs prépare un tableau des associations qui reçoivent

l’approbation officielle du Saint Siège. Le même Conseil définira, avec le

Secrétariat pour l’Unité, les conditions auxquelles peut être approuvée une

association oecuménique à majorité catholique.

Le rôle de la femme

Le Synode a souligné l’indispensable contribution de la femme à la vie

de l’Eglise et de la société. Dénonçant les diverses formes de discrimination et de marginalisation dont elle est victime, il a souligné l’urgence

de promouvoir sa dignité personnelle et son égalité avec l’homme.

En vertu du baptême et de la confirmation, la femme participe, au même

titre que l’homme, à la triple fonction du Christ (sacerdotale, prophétique

et royale) et est donc habilitée et engagée dans l’apostolat fondamental de

l’Eglise, écrit le pape, mais avec ses propres dons. Il est nécessaire,

ajoute-t-il, de «passer de la reconnaissance théorique de la présence active et responsable de la femme dans l’Eglise à sa réalisation pratique».

(apic/cip/bd)

30 janvier 1989 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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