Rome: Jean Paul II demande un examen de conscience aux catéchistes réunis à Rome

«Un enseignement fidèle au message de l’Eglise»

Rome, 10 décembre 2000 (APIC) Jean-Paul II a invité tous ceux qui s’occupent de catéchèse à un «examen de conscience soigné» le 10 décembre, lors d’une messe célébrée sur la place Saint-Pierre au Vatican pour le jubilé des catéchistes. Le pape leur a demandé de collaborer avec les évêques dans la transmission du message chrétien, pour que cette transmission «ne trahisse jamais la vérité et la continuité de la doctrine de la foi».

Après le rassemblement, les 21 et 22 juin dernier, des catéchistes italiens, au nombre de 10’000, ils étaient environ 7’500 du monde entier à s’être retrouvés à Rome dès le 9 décembre, pour représenter les 2,5 millions de catéchistes catholiques que l’on compte aujourd’hui sur les cinq continents. L’ensemble de leur rencontre avait été préparée par la Congrégation pour le Clergé.

Jean Paul II a profité de l’occasion pour inviter les catéchistes à «collaborer» avec les évêques dans la transmission du message chrétien, pour que cette transmission «ne trahisse jamais la vérité et la continuité de la doctrine de la foi». Il s’agit là, pour le pape, de l’objet d’un «examen de conscience» pour les catéchistes. Les fidèles ont le «droit» de recevoir d’eux non pas «des réponses subjectives» sur la foi, mais un enseignement fidèle à celui de l’Eglise, a en effet affirmé Jean-Paul II, en déplorant une «tendance dangereuse à reconstruire, sur des bases psychologiques et sociologiques, un christianisme étranger à la Tradition ininterrompue liée à la foi des Apôtres».

Remise du catéchisme de l’Eglise catholique

Au cours de la cérémonie, le pape a remis symboliquement des exemplaires du Catéchisme de l’Eglise catholique – publié en 1992 – à cinq couples de catéchistes, représentant chacun des cinq continents. Jean Paul II souhaiterait en effet encourager les chrétiens à se référer à l’ensemble du patrimoine de la foi qui y est exprimé, sans se contenter de n’en retirer que «de vagues valeurs inspirées d’un moralisme conventionnel et irénique», selon la mentalité dominante. Pour le pape en outre, il est important «que le message chrétien, intégral et universel, puisse imprégner tous les domaines et tous les niveaux de culture et de responsabilité sociale», et se traduire en particulier «dans le langage de l’art et de la communication sociale».

L’Eglise, seule certitude de rencontre avec le Christ Sauveur

Les 7’500 catéchistes venus célébrer leur jubilé s’étaient retrouvés le 9 décembre pour une messe à la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs, suivie d’une après-midi d’études dans la salle Paul VI du Vatican. Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le Clergé, avait insisté sur le fait que «la catéchèse ne peut pas se réduire à une sorte d’exégèse biblique pour spécialistes qui ne tiennent pas compte de l’Eglise». «L’Eglise est la seule qui puisse garantir à tout homme avec certitude la rencontre avec le Christ Sauveur, dans le dépassement de toute vision partielle et subjective du mystère chrétien», avait-il affirmé, en relevant l’importance d’une «interprétation ecclésiale» de la Bible.

Lors de cette intervention, le cardinal Castrillon Hoyos a encouragé les catéchistes à insérer dans leur programme une «formation authentiquement et profondément liturgique», une invitation à la prière, et une «formation morale». Dans la liturgie, il faut éviter les «abus», les «modes passagères» et les «particularismes exaspérés», avait-il précisé, pour qu’elle reste centrée sur la «rencontre avec Dieu» de chaque fidèle. C’est cette «rencontre avec Dieu» qui est le fondement de la prière chrétienne, avait-il ajouté, ce qui la distingue des autres formes de méditations à caractère psychologique qui invitent plutôt à une «rencontre avec soi-même». La catéchèse, avait enfin affirmé le cardinal Castrillon Hoyos, ne peut pas faire l’impasse sur le fait que l’Evangile contient «une annonce morale très claire», qui doit elle aussi faire l’objet d’une formation. (apic/imed/bb)

10 décembre 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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