Fin des travaux et audience chez le pape

Rome: La commission épiscopale de la communauté européenne en session à Rome

Rome, 30 mars 2001 (APIC) Les membres de la Commission épiscopale de la communauté européenne (COMECE), réunis à Rome depuis le 29 mars pour leur l’assemblée plénière de printemps, ont été reçus vendredi par le pape.

«L’Eglise, experte en humanité, doit apporter à la construction européenne une contribution spécifique», a déclaré Jean Paul II au cours de l’audience. Cette session, qui a débuté jeudi se tenait pour la première fois à Rome. Elle était placée sous le thème de l’Europe: «L’Eglise et les défis de l’intégration européenne».

Cette commission qui existe depuis 20 ans à pour rôle, ainsi que l’a défini le pape, d’offrir, une «formation religieuse et culturelle aux fidèles et d’accompagner les personnes qui, à tout niveau, sont responsables de l’unification européenne». Mais cette commission doit aussi, a souligné vendredi Jean Paul II, «favoriser la coopération entre les épiscopats pour ce qui regarde leurs intérêts communs».

A l’occasion de cette rencontre, le pape a rappelé «la nécessité de promouvoir une Europe qui respire avec ses deux poumons, non seulement d’un point de vue religieux mais aussi culturel et politique» et a fait allusion aux «autres Etats» qui «demandent à s’associer à l’Union des quinze».

Cette session plénière de printemps – une autre à lieu en automne – a rassemblé les évêques représentant les Conférences épiscopales des 15 pays de l’Union européenne, des observateurs venus de Pologne, de Hongrie, de République Tchèque, de Suisse ou de Maltes et des membres du conseil des Conférences épiscopales d’Europe dont le président est le cardinal Miloslav Vlk.

L’objectif a été de réfléchir particulièrement sur trois textes actuellement en cours d’élaboration à Bruxelles: un texte sur l’agriculture, un autre sur l’immigration et un dernier sur les jeunes face aux médias.

Une rencontre a par ailleurs eu lieu avec le secrétaire d’Etat, le cardinal Angelo Sodano, et avec Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les rapports avec les Etats pour approfondir le rôle de l’Eglise catholique dans le processus d’intégration européenne.

L’évêque allemand de Hildesheim, Mgr Josef Homeyer, assume actuellement la présidence de la Commission du COMECE.

A propos de l’euro

Appel des réfugiés palestiniens au pape Jean Paul II

Jérusalem, 30 mars 2001 (APIC) Alors qu’à l’approche de Pâques l’escalade de la violence dans le conflit israélo-palestinien ne semble pas pouvoir s’arrêter, les responsables religieux catholiques, orthodoxes et protestants de Terre Sainte lancent un vibrant appel œcuménique à la paix.

Dans leur appel à l’adresse du gouvernement israélien et de l’Autorité palestinienne, les chefs religieux chrétiens de Jérusalem demandent aux deux parties en conflit à retourner à la table des négociations, car les pourparlers de paix «sont la seule et unique voie assurée pour pourvoir au bien-être de toutes nos populations.»

Par ailleurs, un an après la visite historique du pape dans le camp de réfugiés palestiniens de Daheishe, près de Bethléem, les résidents ont écrit à Jean Paul II afin qu’il appuie le déploiement d’une force de protection internationale. «Le camp de Daheishe, que vous avez béni par votre visite, souffre à tous les niveaux, humanitaire et politique’’, écrivent les résidents dans une lettre ouverte au pape où ils décrivent le «bouclage terrifiant et suffocant» que leur font subir les occupants israéliens. Malgré ces souffrances dues à l’oppression et à l’agression accumulées contre le peuple palestinien en général et la population de Bethléem en particulier, «nous assurons votre sainteté que nous croyons encore à la paix et nous continuons à travailler pour qu’elle advienne».

Dans leur message, les 13 patriarches, archimandrites, exarques et évêques considèrent pour leur part que le conflit ne prendra fin que lorsque chacune des deux parties «fera un effort résolu pour respecter les droits de l’autre, en affirmant la dignité et le valeur de toute vie humaine, hommes, femmes et enfants.» Les représentants des diverses communautés chrétiennes présentes à Jérusalem demandent «respectueusement la protection pour toutes nos populations, de manière à parvenir au rétablissement d’une confiance mutuelle et de la sécurité pour les Israéliens et pour les Palestiniens.»

De plus en plus de gens ont faim

Les chefs chrétiens de Jérusalem, dont les fidèles sont de moins en moins nombreux à vouloir rester, réclament «une plus grande assistance de la part de nos frères et sœurs qui sont à l’étranger – gouvernements et associations d’aide, mais aussi des Eglises et des privés, pour ceux qui sont dans le besoin dans les régions de conflit. (…) Malgré toute l’aide fraternelle parvenue jusqu’à ce jour, et pour laquelle nous exprimons notre sincère gratitude, beaucoup ont un besoin désespéré de nourriture, de vêtements, d’abris et autres choses». A l’occasion de cet appel à la solidarité spirituelle et matérielle, les patriarches et représentants chrétiens pensent, à l’occasion de Pâques, que «c’est maintenant le moment de réaliser le pardon et la réconciliation entre toutes les parties, afin de travailler pour donner une plénitude de vie à chaque citoyen de cette terre.» (apic/cns/fides/be)

30 mars 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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