Rome: La France n’est pas parmi les six pays où la liberté religieuse est la plus bafouée
Réaction du responsable de «Eglise en Détresse-France»
Rome, 29 juin 2001 (APIC) Une phrase «extrêmement ambigüe et malheureuse» a été employée dans le communiqué de presse présentant le rapport 2001 sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 28 juin 2001 à Rome par la branche italienne de l’Aide à l’Eglise en détresse, selon Didier Rance, responsable national de l’Oeuvre en France. Le directeur d’AED-Italie a regretté pour sa part u «malentendu» sur ce point.
Dans son communiqué délivré à la presse lors de la présentation du rapport, Attilio Tamburrini, directeur de l’AED-Italie, a affirmé que la France se situait parmi les six premiers pays – après la Chine, l’Indonésie, le Soudan, le Nigeria et le Turkmenistan – où existent des lois «restrictives» en matière de liberté religieuse, faisant allusion à la récente loi contre les sectes. Cette loi avait suscité des protestations de la part de l’Eglise catholique, de la Communauté israelite et de l’Union évangélique de France.
«Attilio Tamburrini a employé une phrase extrêmement ambigüe et malheureuse», a déclaré à l’agence I.Media le directeur national de l’AED-France, Didier Rance. Précisant que ce rapport est purement italien, «chaque bureau national agissant de façon autonome dans le domaine de l’information», il déplore «une erreur très grave». «Il y a un abîme entre les pays où il y a une réelle persécution qui conduit des croyants à la prison ou parfois même à la mort et la situation française», a-t-il expliqué.
Pour Didier Rance, le rapport de l’AED-Italie «n’engage qu’eux». «Il faut faire attention à ne pas le considérer comme un rapport sur la situation de l’Eglise catholique, mais sur la situation de la liberté religieuse», a-t-il ajouté, rappelant en outre que le document a été rédigé par deux journalistes italiens, qui ne sont pas membres de l’Aide à l’Eglise en détresse.
Un malentendu présent dans le rapport de AED-Italie
Pour sa part, Attilio Tamburrini «regrette profondément le malentendu sur ce point et l’idée qu’une telle pensée ait pu lui être attribuée», dans un communiqué publié le 29 juin. Le directeur d’AED-Italie explique «qu’il n’a pas eu l’intention de présenter la France comme un des six pays dans lesquels la liberté religieuse est la plus violée».
Précisant que ce «malentendu» est présent dans un communiqué et non pas dans le rapport, il explique «qu’il a été donné des flashes sur sept situations caractéristiques, à différents niveaux». La Suisse, écrit-il, est par exemple citée «comme cas de totale liberté religieuse seulement à partir de cette année». Concernant la France, Attilio Tamburrini ajoute qu’elle a été citée comme «cas limite d’un pays de pleine démocratie», faisant allusion à la récente loi contre les sectes. Le directeur de l’AED-Italie conclut en affirmant n’avoir «jamais envisagé de mettre sur le même plan la France et les pays où il y a une persécution ouverte ou des formes sévères de restriction à la liberté religieuse».
L’Oeuvre de l’Aide à l’Eglise en détresse est une association publique universelle de l’Eglise catholique, dépendant du Saint-Siège. Ses statuts ont été approuvés par la Congrégation pour le clergé en 1997. Le siège de l’association est situé à Königstein en Allemagne. (apic/imed/bb)