Le Saint-Siège se penche sur la question

Rome: La religion peut-elle soigner la dépression?

Rome, 24 septembre 2003 (Apic) Le Saint-Siège organisera une conférence internationale sur la dépression, du 13 au 15 novembre 2003, sur la base notamment d’une question: «La religion peut-elle soigner la dépression?»

Des intervenants du monde entier et de toutes les confessions ont été invités à s’exprimer sur le sujet pendant trois jours de travaux.

Il s’agit de la 18e conférence internationale organisée par le «ministère de la Santé» du Vatican. Le thème choisi cette année, «La dépression», est «une grande nouveauté», affirme-t-on au dicastère. Celui- ci souligne l’actualité du sujet «dans un monde perturbé».

Les travaux commenceront le 13 novembre par un discours d’inauguration de Mgr Javier Lozano Barragán, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé. Ensuite, le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, parlera sur le thème «La dépression: anthropologie biblique et foi chrétienne».

Au cours de la première journée, douze interventions auront lieu, dont celles, notamment, du Père Tony Anatrella, psychanalyste français et spécialiste en psychiatrie sociale, qui abordera le thème «Une société dépressive?», du Dr Benedetto Saraceno, directeur du Département de santé mentale auprès de l’Organisation mondiale de la santé, à Genève, du psychologue espagnol Mariano Galve, qui parlera de «la dépression et crise religieuse», sans oublier celle du cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour la culture.

Avec l’ambassadeur de Chine

Le second jour sera quant à lui consacré à «La lumière de la foi dans l’univers de la dépression». Les intervenants analyseront l’importance de la foi dans la guérison d’une dépression. Ainsi, le cardinal Jorge Arturo Medina Estevez, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin, parlera de «La dépression et l’espérance chrétienne», Mgr James Matthew Wingle, évêque de Saint Catharines au Canada, abordera un aspect plus pastoral, avec «Le refus de la souffrance et la recherche du bien-être personnel».

Points de vue juif, musulman et hindou

Dans l’après-midi, la parole sera donnée à des représentants juif, musulman, hindou et bouddhiste – en la personne de Raymond Tai, ambassadeur de Chine près le Saint-Siège -, pour qu’ils donnent leur point de vue sur «Le sens de la dépression et du mal être».

Puis les participants plancheront pour se demander «Que faire pour sortir de l’impasse de la dépression». Interviendront alors le Père Anatrella, pour souligner l’importance de «Privilégier une éducation dans le sens de la personne, de la responsabilité et de l’estime de soi à la lumière du christianisme». Quant au Dr Dominique Megglé, ancien psychiatre des hôpitaux des Armées en France, il insistera sur la nécessité de «susciter un lien social dans une société éclatée et dominée par l’individualisme».

Thèmes d’actualité

Dans la soirée, enfin, Mgr Jorge Jimenez Carvajal, évêque de Zipaquirá, en Colombie, membre du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, traitera du rôle de la famille face à la dépression.

Le dernier jour, le colloque se conclura par une intervention du cardinal Ivan Dias, archevêque de Bombay, en Inde. Le prélat a été chargé de préparer une intervention sur le thème «Vers une pastorale de l’espérance chrétienne et de la confiance dans la vie».

Les précédentes conférences internationales organisées au Vatican ont touché des thèmes d’actualité tels que la drogue, le sida ou encore les institutions catholiques. Ces colloques ont fait l’objet de publications diverses. (apic/imedia/pr)