Mgr Ruini succède au cardinal Poletti dans la

Rome: le cardinal Pappalardo président par intérim de la CEI (180191)

charge de vicaire du pape pour le diocèse de Rome

Rome, 18janvier(APIC) L’archevêque de Palerme, le cardinal Salvatore Pappalardo, a été désigné président par intérim de la Conférence épiscopale

italienne (CEI) en attendant la nomination par Jean Paul II du successeur

du cardinal Ugo Poletti, démissionnaire, a annoncé vendredi à Rome un porte-parole de la CEI. La présidence de la Conférence épiscopale prend fin

lorsque son titulaire se retire de sa charge épiscopale. C’est le vice-président le plus âgé qui assure alors la présidence par intérim.

La démission du cardinal Ugo Poletti, 75 ans, a entraîné la nomination

de son successeur. Jean Paul II, qui est évêque de Rome, a désigné en la

personne de Mgr Camillo Ruini son nouveau vicaire pour le diocèse de Rome.

Originaire de Sassuolo, dans le diocèse de Reggio-Emilio, Mgr Ruini, 59

ans, a reçu l’ordination épiscopale en 1983. Il est depuis 1986 secrétaire

général de la Conférence épiscopale italienne. N’étant pas encore cardinal,

il porte provisoirement le titre de «pro-vicaire».

Mgr Poletti était vicaire du pape pour le diocèse de Rome depuis le 6

mars 1973, un jour après avoir été créé cardinal par Paul VI. Président de

la CEI depuis janvier 1985, il assumait cette charge au moment de la délicate application du nouveau concordat signé avec l’Etat italien.

Dans le discours qu’il a prononcé devant les collaborateurs du Vicariat

de Rome qu’il a reçus au Vatican, Jean Paul II a salué dans le cardinal Poletti «un cadeau singulier de la Providence divine, qui m’a donné un collaborateur vraiment généreux et zélé».

«Un homme aimable et tout à fait disposé à l’écoute», observe de son côté une agence italienne, mais «parfois carré». L’agence fait allusion aux

prises de position du cardinal sur des questions comme la défense de la vie

humaine, l’avortement, l’euthanasie et les manipulations génétiques, à ses

dures condamnations de la violence et de la criminalité en Italie, ainsi

que de la mollesse des autorités italiennes face à la mafia.

Jean Paul II a adressé à Mgr Ruini un message dans lequel il présente

Rome, «avec ses incomparables trésors de spiritualité chrétienne et de tradition catholique; avec ses forces vives de prêtres, de communautés religieuses, de laïcs engagés; mais aussi avec ses innombrables expériences humaines, ses mille foyers d’agitation et ses problèmes, avec ses certitudes

et ses inquiétudes, ses réalisations et ses attentes». (apic/cip/jt/pr)

18 janvier 1991 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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