Rome: le cas de prêtres-espions au Vatican à nouveau évoqué (100191)
«007: Opération Saint-Siège»
Rome, 10janvier(APIC) Après l’hebdomadaire «Il Sabato», c’est au tour de
«30 Giorni», une autre publication liée au mouvement catholique italien
«Communion et libération» d’évoquer le cas de «prêtres-espions» infiltrés
au Vatican durant la guerre froide et qui, affirme la revue, «en auraient
été chassés récemment».
Dans un article publié dans son numéro de janvier sous le titre «007:
Opération Saint-Siège», «30 Giorni» fait état des rumeurs qui circulent au
Vatican: «A l’ombre de la Coupole (de Saint-Pierre), écrit la revue, parmi
les Monsignori et les employés du Saint-Siège, on raconte des faits et méfaits, on chuchote des intrigues d’espions récemment démasqués et éloignés».
Le mensuel cite les cas de «Don M.G.» et du «Père P.G., «brusquement destitués de leurs fonctions à la Secrétairerie d’Etat, où ils auraient eu
accès aux dossiers secrets sur l’Est», et sur lesquels les services secrets
italiens auraient d’ailleurs ouvert une enquête. Il y a aussi «le cas plus
récent de E.C., un employé qu’on aurait surpris en train d’écouter les
communications téléphoniques aboutissant aux appartements du pape». Selon
la revue, cet employé est désormais interdit de séjour au Vatican, où ordre
a été donné de le laisser entrer «sous aucun prétexte».
«30 Giorni» fait également état d’une «révélation» du cardinal Silvio
Oddi, aujourd’hui à la retraite après avoir été, entre autres, nonce apostolique à Bruxelles et préfet à la curie romaine. Selon le cardinal, il y
avait dans l’entourage de Benoìt XV, parmi ses collaborateurs les plus intimes durant la période de la première guerre mondiale, un prélat travaillant pour le compte des Allemands.
En novembre dernier, «Il Sabato» avait déjà publié les déclarations de
l’ancien ministre de l’Intérieur de Tchécoslovaquie R. Barak, selon lequel
deux jeunes officiers des services secrets tchécoslovaques se faisant passer pour des prêtres auraient «infiltrés» le Vatican durant la période de
la «guerre froide». Ministre de l’intérieur à Prague de 1953 à 1961 et homme de confiance de Nikita Khrouchtchev, R. Barak précisait que ces «prêtres» s’étaient d’abord mis au service de la paroisse Ste-Marie-des-Anges à
Prague et que, une fois achevées leurs études de théologie, ils étaient des
prêtres parfaitement plausibles. Entrés au Vatican sous un faux nom, ils se
seraient vu rapidement confier des tâches dans le secteur des relations internationales, vu leur bonne connaissance des langues slaves. (apic/cip/jtpr)