à faire preuve de tact et de sensibilité

Rome: le pape invite les confesseurs (280393)

La réconciliation n’est pas une psychothérapie

Rome, 28mars(APIC) Le pape Jean Paul II a appelé tous les prêtres à faire

preuve de tact et de sensibilité dans l’exercice du ministère de la réconciliation. Cela vaut particulièrment pour les questions concernant le sixième commandement, a-t-il souligné, sans parler toutefois directement de

la vie sexuelle. Le pape s’adressait samedi aux participants à un congrés

organisé par la Pénitencerie apostolique (un des tribunaux du Vatican).

Jean Paul II a souligné que la pénitence ne devait pas être «haïssable

ou pénible» en particulier pour ceux dont la foi est faible ou pour ceux

qui sont sur le chemin de la conversion. Ainsi les confesseurs ne doivent

jamais laisser paraître de l’étonnement, quelle que soit la gravité ou même

le caractère impensable des péchés du pénitent. Le confesseur ne doit jamais prononcer de paroles qui pourraient apparaître comme une condamnation

de la personne au lieu d’une condamnation du péché. En outre le prêtre ne

doit jamais renforcer la peur ou la crainte, ni chercher à connaître des

éléments qui ne sont pas nécessaires pour mesurer la valeur des actes. Des

expressions qui blessent la sensibilité doivent être bannies. Un confesseur

ne doit pas se montrer impatient ni pressé par le temps. Le pénitent ne

doit pas être découragé par la demande d’être bref. Le prêtre doit montrer

de la sérénité et éviter tout geste qui pourrait manifester l’étonnement,

le reproche ou l’ironie, souhaite Jean Paul II.

La réconciliation n’est pas une psychothérapie

«Le sacrement de réconciliation n’est pas une technique psychanalytique

ni psychothérapeutique» et ne doit pas le devenir, a souligné Jean Paul II.

Certes une bonne préparation psychologique est nécessaire dans le secret de

la conscience afin de déterminer ce qui relève vraiment de la responsabilité humaine et donc morale. Souvent les mécanismes psychologiques empêchent

l’homme de décider et augmentent ou diminuent le sentiment de responsabilité. Ici s’ouvre le chapitre de l’amour du prochain plein de patience et de

compréhension envers les personnes touchées par le scrupule, a précisé le

pape. Jean Paul II a relevé aussi, que parfois, la conscience est influencée par la pensée actuelle et a tendance à excuser des choses qui ne sont

pas, ou pas totalement, pardonnables.

Comme norme d’appréciation, Jean Paul II cite le nouveau Catéchisme qui

propose une partie assez importante sur la morale. Le Catéchisme ne contient pas de «nouveaux péchés», mais veut seulement exposer l’enseignement

catholique dans son ensemble moral avec la solidité nécessaire, a conclu le

pape. (apic/cic/mp)

28 mars 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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