Rome: Le pape rappelle l’importance de la constitution dogmatique Dei Verbum

«Une colonne de l’édifice conciliaire»

Rome, 6 novembre 2005 (Apic) Benoît XVI a rappelé l’importance de la constitution dogmatique sur la Révélation Dei Verbum du concile Vatican II, lors de la prière de l’Angélus, le 6 novembre. Malgré la pluie, plusieurs milliers de personnes assistaient à la prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre.

Ce texte constitue «une colonne de l’édifice conciliaire» a souligné le pape rappelant que le Concile Vatican II a approuvé le document le 18 novembre 1965. «l’Eglise ne vit pas d’elle-même mais de l’Evangile, et de lui elle tire toujours des enseignements pour tracer son chemin» a souligné Benoît XVI.

Dei Verbum, comme l’a rappelé le pape, traite «de la Révélation et de sa transmission, de l’inspiration et de l’interprétation de l’Ecriture sainte et de son importance fondamentale pour l’Eglise. Récoltant les fruits du renouveau théologique qui l’a précédé, a poursuivi le souverain pontife, Vatican II a posé au centre le Christ». Benoît XVI, poursuivant cette évocation du 40e anniversaire de la clôture du Concile Vatican II, a enfin rappelé que les évêques «sont les successeurs des apôtres», les «dépositaires du message que le Christ a confié à son Eglise pour qu’il soit transmis à toutes les générations».

Dei Verbum est, dans l’ordre chronologique, l’un des derniers textes qui furent votés par les évêques du monde entier réunis à Rome, le 18 novembre 1965. Mais, depuis le début du Concile en 1962, ce document d’une vingtaine de pages fut l’un de ceux qui retinrent le plus l’attention et cristallisa les tensions.

Le catéchisme avait pris la place de la Bible

L’enjeu des débats portait sur l’oecuménisme, la fidélité de l’Eglise à l’Ecriture, et le témoignage qu’elle en donne. Dans l’application du Concile de Trente, c’est le catéchisme romain qui avait pris la place de la Bible chez les catholiques. Ainsi, par exemple, pendant longtemps, l’Ancien Testament ne fut plus abordé que par le biais de ce qu’on appelait ’l’histoire sainte’. Les protestants, eux, continuèrent à lire, à traduire et à commenter la Bible. Leur présence comme observateurs à Vatican II, voulue par Jean XXIII, contribua certainement à la redécouverte par ce Concile de la Parole de Dieu.

Benoît XVI est déjà intervenu à plusieurs reprises pour souligner l’importance de ce texte, 40 ans après sa publication. En septembre, en recevant en audience les 500 participants au congrès biblique international sur ’L’Ecriture sacrée dans la vie de l’Eglise’ organisé dans le cadre des commémorations de Dei Verbum, le pape avait encouragé la pratique de la Lectio Divina – la lecture de la Parole de Dieu accompagnée de la prière -, qui peut apporter à l’Eglise «un nouveau printemps spirituel». Mettre la bible au coeur du dialogue interreligieux et de la vie des croyants, tel était l’objectif du congrès international biblique organisé à Rome, du 14 au 18 septembre 2005, par le Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des chrétiens et la Fédération biblique catholique.

Le 8 décembre 2005, Benoît XVI célèbrera une messe pour les 40 ans de la clôture du concile. Depuis le 28 octobre et jusqu’au 7 décembre prochain, ce sont les proclamations de 2 Constitutions, 3 Déclarations et 6 Décrets conciliaires qui sont commémorés par le Saint-Siège. (apic/imedia/hy/bb)

6 novembre 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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