Construction d’une cathédrale projetée à Mongomo
Rome: Le président de Guinée équatoriale a été reçu par Benoît XVI
Rome, 9 décembre 2005 (Apic) Le général Téodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée équatoriale, a été reçu en audience par Benoît XVI au Vatican, le 9 décembre en milieu de journée. Le pape et le chef d’Etat de l’ancienne colonie espagnole se sont entretenus une quinzaine de minutes en privé.
Lors de son arrivée au deuxième étage du Palais apostolique au Vatican, le président de Guinée équatoriale a été reçu par quelques mots prononcés en espagnol par le pape. Benoît XVI et Téodoro Obiang Nguema Mbasogo se sont ensuite entretenus une quinzaine de minutes en privé dans la bibliothèque pontificale.
Au terme de cet entretien, le président de Guinée équatoriale a présenté au pape les quinze personnes qui l’accompagnaient, parmi lesquelles son épouse et de nombreux membres de sa famille. Il a fait cadeau à Benoît XVI d’une Vierge à l’enfant en ébène, d’une autre statue de la Vierge en ivoire et, enfin, d’un crucifix en ivoire et en ébène. Le président Nguema a aussi montré au souverain pontife les plans d’une cathédrale qu’il projette de construire dans la ville de Mongomo. A son tour, le pape lui a fait don d’un coffret de médailles de son pontificat. Après avoir quitté Benoît XVI, le général Nguema est allé s’entretenir avec le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano.
Petit état côtier, à majorité catholique, de l’Afrique centrale, la Guinée équatoriale se divise en deux parties: une première sur le continent, entre le Gabon et le Cameroun, et une autre, insulaire, où se trouve la capitale, Malabo. Colonie espagnole à partir de 1845, le Guinée équatoriale a obtenu l’indépendance en 1968.
Postes à responsabilité détenus par la famille du président
Né en juin 1942, Teodoro Obiang Nguema est arrivé au pouvoir en octobre 1979 suite à un coup d’état contre son propre oncle, Francisco Macias Nguema. Qualifié de ’dictateur’ par nombre d’observateurs étrangers, il a été reconduit au pouvoir lors de deux scrutins à candidat unique et d’un troisième contre 4 autres candidats, obtenant 97,1% des voix. Dans le pays, tous les postes à responsabilité sont détenus par des membres de la famille du président, issu de l’ethnie Fang de Mongomo, à l’est de la partie continentale du pays. Le général Nguema est souvent critiqué en ce qui concerne le manque de liberté de la presse et son contrôle des médias. (apic/imedia/ami/bb)