Rome: Le Saint-Siège lance un ultimatum aux sept femmes ordonnées prêtres à Passau
Jusqu’à au 22 juillet «pour demander pardon»
Rome, 10 juillet 2002 (APIC) Le Saint-Siège menace d’excommunier les sept femmes catholiques ordonnées prêtres par une communauté schismatique le 22 juin dernier à Passau, dans le sud-est de l’Allemagne, proche de la frontière autrichienne.
Ces femmes seront excommuniées si elles ne demandent pas pardon avant le 22 juillet 2002, indique mercredi un communiqué de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Le 29 juin dernier, un ancien prêtre catholique originaire d’Argentine, Romulo Antonio Braschi, avait ordonné prêtres sept femmes catholiques dont plusieurs étaient docteurs en théologie ou anciennes religieuses. Romulo Braschi avait rompu avec l’Eglise catholique, en 1998, en se faisant ordonner évêque par un membre de l’Eglise catholique-apostolique du Brésil, secte chrétienne d’origine latino-américaine, séparée de l’Eglise catholique depuis 1945.
Ces sept femmes allemandes, autrichiennes et étasuniennes «encourront l’excommunication si elles ne reconnaissent pas, avant le 22 juillet, la nullité des «ordinations» reçues par un évêque schismatique en contradiction avec la doctrine définitive de l’Eglise», peut-on lire dans le communiqué de la Congrégation pour la doctrine de la foi signé le 10 juillet.
Le Saint-Siège demande par ailleurs aux sept femmes de «se repentir et de demander pardon pour le scandale causé parmi les fidèles».
Par ce communiqué, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a voulu «dissiper» tout doute sur la position de l’Eglise concernant l’ordination de femmes prêtres. «La récente «ordination» est la simulation d’un sacrement», rappelle le prélat. «Pour cela, elle est invalide, nulle et constitue un délit grave contre la divine constitution de l’Eglise».
Dans sa lettre apostolique «Ordinatio sacerdotalis», publiée en 1994, Jean Paul II rappelle que l’Eglise «n’a en aucun cas la faculté de conférer aux femmes l’ordination sacerdotale» et que «cette sentence doit être considérée comme définitive par tous les fidèles de l’Eglise».
Pour le Saint-Siège, l’ordination de ces sept femmes est une «nuisance à la juste promotion de la femme qui occupe un poste particulier, spécifique et irremplaçable dans l’Eglise et la société». (apic/imedia/pr)