Quelques ossements, dont un fémur
Rome: Le Vatican pourrait annoncer la découverte d’ossements dans la tombe de saint Paul
Rome, 23 octobre 2008 (Apic) Les responsables de la basilique romaine de Saint-Paul hors-les-murs pourraient prochainement annoncer la découverte d’ossements dans le tombeau de l’apôtre Paul, à Rome.
Selon des informations recueillies par I.Media, l’intérieur du sarcophage de saint Paul avait été examiné à l’aide d’une petite caméra dès le mois de mai 2007 et contient quelques ossements, dont un fémur.
Une inspection du sarcophage de saint Paul avait ainsi été réalisée mi-mai 2007 à la demande expresse de Benoît XVI, à l’approche de l’ouverture de l’année consacrée à saint Paul. Alors que la basilique était fermée au public, quelques personnes seulement avaient assisté à cette inspection réalisée à l’aide d’une petite caméra passée à travers un orifice pratiqué dans le sarcophage.
Les experts et les responsables de la basilique avaient alors découvert des ossements, dont un fémur. Ils avaient été également très surpris par la découverte d’eau dans le sarcophage. Depuis plusieurs mois, ils répétaient à la presse qu’ils n’étaient pas intéressés par le contenu du tombeau.
En février 2005, l’archéologue Giorgio Filippi avait déjà affirmé à I.Media que le sarcophage pouvant contenir les reliques de l’apôtre Paul avait été identifié. La découverte, réalisée par une équipe restreinte d’experts des Musées du Vatican, avait été faite lors de deux sondages effectués après le Jubilé de l’an 2000. Il s’agissait, devant la demande croissante des pèlerins et des visiteurs, de vérifier la présence du tombeau de l’apôtre. Ces recherches très ciblées avaient été entreprises sur la base de relevés topographiques du milieu du 19e siècle. Des croquis réalisés lors des travaux de reconstruction de la basilique après l’incendie qui la ravagea en 1823.
Paulo apostolo mart
Le premier sondage avait permis de découvrir des traces de l’abside de l’ancienne basilique constantinienne (première moitié du 4e siècle) sous les marches de l’autel dédié à saint Timothée, collé au maître-autel. Le second, effectué sous l’autel majeur de la basilique, à l’intérieur de la Confession, avait permis d’accéder au sarcophage, au niveau du sol de la basilique construite par l’empereur Théodose à la fin du IV° siècle.
Sous le maître-autel actuel, une plaque de marbre du 4e siècle, visible depuis toujours, porte l’inscription paulo apostolo mart (Paul apôtre mart). La plaque est munie de trois orifices probablement liés au culte funéraire voué à saint Paul et permettant la «création» de reliques par simple contact avec le tombeau de l’apôtre.
Le long de la voie Ostiense, un édicule aurait été élevé sur la tombe de l’apôtre Paul, après sa mort dans le cours du 1er siècle. Comme pour saint Pierre, l’empereur Constantin entreprit ensuite au début du IV° siècle de faire construire une basilique pour abriter la tombe. Puis, en 386, un demi-siècle après la mort de Constantin, devant l’afflux des pèlerins, une basilique plus grande fut construite à la demande des empereurs Valentinien II, Théodose et Arcadius.
Paul, ou Saül de Tarse, était un citoyen romain de religion juive. Il fut d’abord un persécuteur de la toute jeune communauté chrétienne. Mais, en route vers les synagogues de Damas où il espérait mettre fin à l’expansionnisme des disciples de Jésus, il se convertit au christianisme.
Il parcourut l’Asie Mineure et la Grèce pour annoncer l’Evangile aux juifs et aux païens. Arrêté à Jérusalem, il fut transféré à Césarée puis à Rome. Selon la tradition, il aurait été martyrisé sous Néron entre 64 (date du martyre de Pierre) ou 67. Sur le lieu présumé de sa mort, le long de la Voie Ostiense, se dresse aujourd’hui la basilique Saint-Paul hors-les-Murs.
A Saint-Pierre, c’est en juin 1939 que commencèrent des fouilles sous l’autel de la Confession pour situer la tombe de l’apôtre Pierre. Ordonnées par le pape Pie XII, elles durèrent dix ans et firent apparaître, en 1941, des ossements attribués au saint, à l’intérieur d’un mur rouge, et dont la zone à été recouverte de marbre à l’époque de Constantin. Il fallut attendre 35 ans avant que l’Eglise ne confirme officiellement la présence des reliques. «Nous avons la chance d’être parvenus à cette certitude (…) que la tombe de saint Pierre est ici, en ce vénérable lieu où a été construite cette solennelle basilique», déclara ainsi Paul VI, le 29 juin 1976. (apic/imedia/ami/pr)