Benoît XVI le souligne lors de la fête de l’Epiphanie

Rome: Les mages, un christianisme sans différence ethnique, linguistique et culturelle

Rome, 7 janvier 2007 (Apic) Benoît XVI a expliqué samedi lors de la fête de l’Epiphanie que les mages sont le symbole d’un christianisme sans barrière ethnique, linguistique et culturelle mais fondé sur «la foi commune en Jésus, fils de Dieu». L’Epiphanie, ou fête des rois, commémore la visite des trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar venus porter des présents à l’enfant Jésus.

Lors de la prière de l’Angélus, le 6 janvier 2007, devant une place Saint-Pierre noire de monde, le pape a aussi salué les Eglises orthodoxes et orientales qui suivent le calendrier julien et célèbrent Noël, le 6 janvier.

Les mages sont le symbole d’un christianisme qui ne se fonde plus sur l’homogénéité ethnique, linguistique et culturelle, mais sur la seule foi en Jésus, fils de Dieu, a déclaré le pape depuis la fenêtre de son bureau au troisième étage du palais apostolique. Pour lui, si l’arrivée des mages à Bethléem est un événement aussi important c’est qu’ils représentent avec Marie, Joseph et les bergers, «le peuple d’Israël qui a accueilli le Seigneur», «les premiers des gentils appelés eux aussi à faire partie de l’Eglise, nouveau peuple de Dieu, c’est-à-dire la manifestation de sa vocation et de sa mission universelle».

Le pape a ensuite souligné que, le 6 janvier, est aussi célébré la Journée missionnaire des enfants, instituée par le pape Pie XII (1939-1958) et encouragée par l’oeuvre pontificale de l’enfance missionnaire. «C’est la fête des enfants chrétiens qui vivent dans la joie et le don de la foi et prient pour que la lumière de Jésus arrive à tous les enfants du monde», a rappelé Benoît XVI.

La place Saint-Pierre et la via de la Conciliazione – l’avenue qui mène du Tibre au Vatican – étaient animées par le traditionnel cortège folklorique «Vive la Befana». Des «rois mages» apportent depuis 22 ans des présents au pape le jour de l’Epiphanie. Cette manifestation est organisée par l’Association européenne des familles libres et associées (Europea Fami. li. a.). Les centaines de participants provenaient samedi de la région de Viterbe (au nord de Rome) et plus particulièrement des Monti Cimini et de la ville de Ronciglione. Cette année, les mages ont remis au pape à l’issue de la prière de l’Angélus, une nappe d’autel en lin pour sa chapelle privée, un bas-relief en marbre de Carrare représentant la Vierge présentant l’enfant Jésus au monde et enfin un cadre en argent renfermant une reproduction de la bulle pontificale de Benoît XIII qui en 1728 fit de Ronciglione une municipalité.

En Italie, c’est une sorcière qui apporte des cadeaux pour l’Epiphanie. On la nomme la Befana. Son nom vient du mot Epiphanie, en italien, Epiphania. Tout comme l’origine de son nom l’indique, ce n’est pas à Noël qu’elle se glisse dans les maisons mais durant la nuit du 6 janvier. Elle dépose alors dans les souliers des enfants sages des biscuits et des jouets. Les chaussures des enfants moins sages sont remplies de charbon.

La légende veut que la Befana ait été avertie de la naissance de Jésus par les mages. Ceux-ci l’invitèrent à les accompagner et à suivre l’Etoile pour rencontrer l’Enfant roi. Ayant tardé à se mettre en route, Befana a perdu la trace de l’Etoile. Depuis ce temps, à cheval sur son balai, portant un grand panier rempli de gâteries, elle vole de maison en maison dans l’espoir de trouver le petit Jésus. Par précaution, elle laisse un cadeau à chaque enfant endormi. (apic/imedia/hy/be)

7 janvier 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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