Avec la validation du Saint-Siège
Rome: Les quatre livres liturgiques du rite tridentin devront être réimprimés
Rome, 7 juillet 2007 (Apic) Les quatre livres liturgiques nécessaires pour la «forme extraordinaire» de la liturgie romaine devront être réimprimés avec la validation de la Commission pontificale Ecclesia Dei, indique une note explicative sur ’la liturgie romaine antérieure à la Réforme de 1970’, publiée le 7 juillet 2007 par le Bureau de presse du Saint-Siège.
La note précise aussi que l’usage de la liturgie de la Semaine sainte antérieure à l’édition de 1962 au cours de laquelle étaient cités ’les juifs perfides’ «n’est pas autorisé».
Les quatre livres liturgiques nécessaires pour la forme extraordinaire de la liturgie romaine «devront être réimprimés pour l’usage pratique», par des maisons d’édition «spécialisées dans de telles éditions, avec la ’recognitio’ (reconnaissance, ndlr) de la Commission pontificale compétente», indique le Bureau de presse du Saint-Siège.
Parmi ces livres, figure le Missale Romanum (Missel romain) dans son édition de 1962, dans laquelle est inséré ’l’Ordo Hebdomadae Sanctaé, déjà renouvelé en 1955 par Pie XII. Jean XXIII y a reformulé la prière ’Pro Judaeis’ (pour les Juifs), dans la liturgie du Vendredi saint, précise le Bureau de presse. «Pour cette raison, l’usage de la liturgie de la Semaine sainte antérieure à l’édition de 1962», qui qualifie les juifs de «perfides», «n’est pas autorisée», précise la note. Cependant, le Saint-Siège ne fait aucun commentaire sur la prière «pour la conversion des juifs» présente dans Missel de 1962 dont l’usage est désormais élargi.
Les trois autres livres sont le Rituale Romanum (Rituel romain) pour les sacrements du baptême, du mariage, de la pénitence, de l’onction des malades, les bénédictions et les autres prières, le Pontificale Romanum dans le cas où l’évêque décide de conférer la confirmation avec l’ancien rite à un groupe de fidèles qui le désirent, et pour le sacrement de l’ordre selon l’ancien rite, et le Breviarum Romanum (Bréviaire romain) pour les prêtres souhaitant réciter les offices en accord avec le Missel de 1962.
Le Missel de 1962 est un missel en langue latine ’plénière’ ou ’intégrale’, dans la mesure où il contient aussi les lectures des célébrations et n’est pas distinct du lectionnaire comme l’est le Missel de 1970, précise encore la note. Il contient une seule prière eucharistique, le ’Canon romain’ et des prières récitées à voix basse par le prêtre. Les fidèles, détenteurs de missels bilingues les aidant, sont néanmoins invités à réciter avec le célébrant des parties de la messe (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei), afin de favoriser leur participation active. En leur présence, toute la messe ne doit pas être célébrée à voix basse, précise la note. Le Missel prévoit aussi qu’au terme de la messe, on puisse rappeler la lecture du début de l’Evangile de Jean. Par ailleurs, le Missel de 1962 ne prévoit pas la concélébration et ne dit rien quant à l’orientation de l’autel et du célébrant (dos ou vers le peuple), poursuit la note du Bureau de presse du Saint-Siège. La liturgie selon les livres de 1962 se célèbre en langue latine, mais les lectures contenues dans le Missel peuvent être lues au peuple en langue vernaculaire, précise encore le Saint-Siège.
Cette note indique encore que les deux formes de liturgie, ordinaire et extraordinaire du rite romain, suivent deux calendriers différents pour la date de certaines fêtes secondaires et que leurs lectionnaires sont différents. Néanmoins, cette différence «ne devrait pas créer de grandes difficultés», estime le Saint-Siège en donnant l’exemple du rite ambroisien célébré dans le diocèse de Milan. Dans les paroisses, la liturgie en usage ne sera pas changée, mais il sera possible pour le curé d’ajouter une messe sous la forme extraordinaire aux messe ordinaires déjà célébrées, poursuit la note.
Concernant les sacrements qui peuvent être conférés selon l’ancien rite, les prescriptions émanant des Conférences épiscopales demeurent en vigueur, conclut-elle, en ajoutant que les prêtres nécessaires pour la célébration de la liturgie sous forme extraordinaire devront être préparés à cette tâche. (apic/imedia/ar/pr)