Rome: Meurtres dans la Garde Suisse : l’enquête est archivée

Le «coup de folie» de Cédric Tornay confirmé

Rome, 28 décembre 1998 (CIP) L’enquête entreprise par le Vatican de l’assassinat, le 4 mai 1998, d’Alois Estermann et de son épouse, par le vice-caporal Cédric Tornay serait sur le point d’être classée. Le juge en charge du dossier est arrivé à la conclusion que le jeune Valaisan a agi sur «un coup de folie» en tuant le commandant de la Garde pontificale et son épouse. Il confirme ainsi la thèse du Vatican. L’enquête a éclairci tous les doutes sur cette affaire, a indiqué un porte-parole du juge Nicola Picardi.

«L’enquête finira dans les archives.» C’est ce qu’explique lundi le quotidien «Il Messagero» près de huit mois après le drame qui a frappé la Garde suisse au Vatican. Le journal dit se baser sur une «indiscrétion» vaticane, non encore confirmée officiellement.

Selon «Il Messagero», l’enquête sur le double assassinat du commandant de la Garde suisse Alois Estermann et de sa femme Gladys Meza Romero sera archivée «parce que l’assassin lui-même, le vice-caporal Cédric Tornay, s’est suicidé immédiatement aprèès avoir tiré sur le commandant et sa femme». Il n’y aurait donc «aucun mystère» dans tout cela, continue l’article du «Messagero», «aucune intrigue internationale menée par des espions de l’Est», ni «relations sentimentales» entre le garde et la femme de son commandant.

D’après le quotidien italien, l’enquête menée au Vatican depuis le mois de mai, a prouvé que Cédric Tornay a agi simplement «parce qu’il considérait avoir subi un tort grave de la part de son supérieur». En effet, il n’avait pas été promu au grade de caporal alors qu’il l’espérait depuis longtemps.

Cette thèse serait donc celle du Promoteur de justice auprès du Saint-Siège. L’article du «Messagero» explique que lorsque ce dernier aura fini de rédiger son compte-rendu, une demande de mise en archive de l’affaire devrait être examinée par le Juge unique auprès du Saint-Siège. Avant d’y répondre positivement, celui-ci pourra ordonner un supplément d’enquête, s’il voit encore quelque chose à éclaircir. Une hypothèse que le «Messagero semble retenir comme peu probable, même s’il souligne que certains points présentent encore une part de mystère. Le quotidien italien rappelle en particulier que l’on ne sait toujours pas pourquoi ce sont quatre verres qui ont été retrouvés sur l’un des meubles de la pièce du meurtre, alors que la scène ne comprenait apparemment que trois protagonistes.

Pour le moment la salle de presse du Vatican n’a donné aucune information officielle sur le sujet. (apic/imed/cic/cip/ba)

27 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!