Il remplace le cardinal Camillo Ruini
Rome: Mgr Angelo Bagnasco nommé à la tête de la Conférence épiscopale italienne (CEI)
Vatican, 7 mars 2007 (Apic) L’archevêque de Gênes, Mgr Angelo Bagnasco, a été nommé par Benoît XVI à la tête de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le 7 mars 2007. Agé de 64 ans, il succède ainsi à une figure emblématique de l’Eglise en Italie, le cardinal Camillo Ruini, qui a assumé la présidence de la CEI pendant 16 ans jour pour jour. Le cardinal Ruini demeure, pour l’instant, vicaire du pape pour la ville de Rome.
D’origine génoise et fils d’ouvrier, Angelo Bagnasco est né le 14 janvier 1943 à Pontevico, dans le diocèse de Brescia, au nord de l’Italie. Séminariste à Gênes (nord-ouest), il a été ordonné prêtre le 29 juin 1966. Diplômé en philosophie, il a effectué une partie de son ministère en paroisse, dans le diocèse de Gênes, et a également assumé plusieurs responsabilités dans la catéchèse ou au séminaire diocésain.
Nommé évêque de Pesaro (est) en janvier 1998, il a ensuite été nommé évêque aux armées en juin 2003. Le 29 août 2006, Benoît XVI l’a nommé archevêque de Gênes en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège en charge depuis le 15 septembre 2006.
Mgr Angelo Bagnasco est à la tête de la Conférence régionale des évêques de Ligurie (nord). Anciennement secrétaire de la Commission épiscopale italienne pour l’éducation, l’école et l’université, il est actuellement membre de la Commission pour la culture et les communications sociales et président du Conseil d’administration d’Avvenire, le quotidien de la CEI. Mgr Bagnasco pourrait être créé cardinal par Benoît XVI lors d’un prochain consistoire.
Défendre les valeurs catholiques avec sérénité, modération et fermeté
Jouissant de l’estime du cardinal Ruini, le nouveau président de l’épiscopat italien considère que les valeurs catholiques doivent être défendues avec sérénité, modération, mais aussi avec fermeté devant l’Etat qui fait ses lois. Il est aussi estimé du cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan, qui a présidé la messe de sa consécration épiscopale en 1998. Archevêque de Gênes de 1995 à 2002, le cardinal Tettamanzi en avait fait son vicaire épiscopal.
L’Italie est le seul pays dont le pape – évêque de Rome et primat de la Péninsule – nomme directement le président de la conférence épiscopale. Ailleurs, il est élu par ses pairs. Mais, pour la première fois, en janvier 2006, Benoît XVI avait demandé par une lettre adressée aux 226 évêques italiens par le nonce apostolique en Italie, de lui «suggérer» des noms de successeurs potentiels du cardinal Ruini. Si les résultats de cette enquête n’ont jamais été divulgués, la presse italienne a affirmé que les noms les plus cités étaient ceux des cardinaux Angelo Scola et Dionigi Tettamanzi, respectivement patriarche de Venise et archevêque de Milan.
Le cardinal Camillo Ruini, qui a fêté ses 76 ans le 6 mars, aura passé 16 ans à la tête de l’épiscopat italien. Il a été reconduit deux fois à la présidence de la CEI, puis, l’an passé, au terme de son troisième mandat, a été provisoirement reconduit par Benoît XVI. Le cardinal Ruini, vicaire du pape pour la ville de Rome depuis le 1er juillet 1991, garde cette charge pour une durée indéterminée. (apic/imedia/ami/js)