Pas de nouvelles normes pour les prêtres qui quittent le sacerdoce
Rome: Mgr Jorge Medina Estevez s’explique sur Radio-Vatican
Rome, 29 août 1997 (APIC) La lettre circulaire adressée par la Congrégation romaine pour le culte divin aux évêques et aux supérieurs religieux pour clarifier les procédures à suivre lorsqu’un prêtre veut abandonner le sacerdoce n’introduit pas de nouvelles normes et ne comporte aucune «libéralisation», a précisé jeudi sur Radio-Vatican Mgr Jorge Medina Estevez, pro-préfet de la Congrégation.
Cette circulaire avait suscité diverses interprétations et commentaires dans la presse au début du mois d’août. «Dans ces matières, a expliqué Mgr Medina Estevez, l’expérience nous a mis devant des cas un peu différents de ceux d’autrefois». C’est pourquoi une révision des modalités des «procès informatifs visant à obtenir du pape la dispense des obligations attachées à l’ordination sacerdotale» était nécessaire. «Nous avons donc cherché à clarifier les diverses situations et possibilités».
«L’Avvenire», quotidien de la Conférence épiscopale italienne, a repris vendredi les divers cas en cause. Pour les prêtres de moins de 40 ans, explique Mgr Estevez, Jean-Paul II a voulu qu’il y ait une procédure très soigneuse. Les nouvelles dispositions tendent à donner à ces prêtres le temps d’y repenser. Lorsque quelqu’un pense devoir abandonner le sacerdoce, mais se rend compte ensuite qu’il ne s’est agi que d’une phase passagère, la porte doit rester ouverte. «C’est la raison pour laquelle on ne consent pas immédiatement a la dispense des prêtres plus jeunes».
Concrètement, la procédure envisage une étude très précise, avec une double commission de trois experts puis de trois membres de la curie romaine. En cas de résultat positif, la demande de dispense est présentée au pape. Une exception est faite pour les cas où des situations antérieures à l’ordination ont motivé la crise: «Si des conditions de ce type existent et qu’elles ont conditionné l’ordination sacerdotale, c’est un motif pour considérer le caractère exceptionnel de la situation et donc d’obtenir la dispense même pour un prêtre de moins de 40 ans», explique le pro-préfet.
Quant à la possibilité de «dispense par fax», dont plusieurs journaux on fait leurs titres, l’archevêque souligne son caractère tout à fait exceptionnel, sans distinction d’âge. Cette mesure concerne exclusivement le cas de prêtres mariés civilement et qui se trouvent en danger de mort. «L’Eglise cherche à aider ces prêtres afin qu’au moment où ils arrivent à la fin de leur vie, il se présentent devant Dieu dans une situation «régulière». L’urgence justifie alors également l’emploi du fax.
Environ 500 demandes de dispense parviendraient chaque année au Vatican. (apic/imed/mp)