On reparle de la malette de Roberto Calvi

Rome: Mgr Pavel Hnilica condamné à trois ans de prison pour recel (240393)

Rome, 24mars(APIC) Un tribunal romain de première instance a condamné

mardi à des peines de prison avec sursis et à des amendes pour recel Mgr

Pavel Hnilica et ses deux coaccusés qui comparaissaient dans le cadre de

l’affaire du Banco Ambrosiano et de la disparition restée mystérieuse du

banquier Roberto Calvi.

Le procès concernait des documents sur les relations entre le Banco Ambrosiano et la Banque du Vatican, l’IOR, qui devaient se trouver dans le

porte-documents de Roberto Calvi. Flavio Carboni, un ami de Calvi, et le

financier Giulio Lena sont accusés d’avoir proposé ces documents à Mgr Hnilica contre deux chèques d’une valeur totale d’environ 1,35 million de

francs. Accusation que l’évêque slovaque en exil a rejeté lors du procès en

expliquant que ces deux chèques étaient destinés à une campagne de presse

en faveur du Vatican.

Mgr Hnilica a été condamné à trois ans de prison avec sursis, Flavio

Carboni à cinq ans dont quatre avec sursis et Giulio Lena à deux et demi

avec sursis. Les trois accusés ont également écopé d’amendes de 5’000 à

10’000 francs.

Le juge d’instruction romain a établi ces dernières années une série

d’indices indiquant que le Vatican a dépensé beaucoup d’argent pour entrer

en possession du porte-documents de Roberto Calvi, retrouvé pendu sous un

pont de Londres en juin 1982. En mai 1992, le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, avait nié que le Vatican ait jamais cherché a récupérer

ces documents. D’après ses propres déclarations, Mgr Hnilica a rencontré

Carboni qui lui aurait promis du matériel prouvant que le Vatican n’était

pas coupable dans le crash du Banco Ambrosiano. Il a remis à Carboni deux

chèques en blanc de son oeuvre d’entraide «pro Fratribus». Mais l’affaire

n’est pas parvenue à sa conclusion, la banque du Vatican ayant refusé d’honorer les chèques portant sur un montant de 1,35 million de francs, car le

compte était à découvert. Mgr Hnilica a fortement insisté sur le fait qu’il

avait agi seul et sans avoir reçu une quelconque mission du Vatican ni même

l’avoir tenu au courant. (apic/cic/mp)

24 mars 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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