L’animal avait été offert par le roi du Portugal à un pape
Rome: Ossements d’éléphant du Vatican apparus au Concile Vatican II
Rome, 26 juillet 2000 (APIC) L’historien Silvio Bedini vient de publier, à 83 ans, un livre intitulé «The Popés Elephant» (L’éléphant du pape) qu’il prépare depuis la découverte d’ossements d’éléphants au Vatican, en 1962. Le mystère des ossements d’éléphant apparus au moment du Concile Vatican II est maintenant éclairci.
A l’époque du Concile Vatican II, personne ne trouvait d’explication à la présence de ces ossements. C’est alors que Silvio Bedini décida de se plonger dans les archives du Vatican et parvint à reconstituer l’histoire d’un éléphant arrivé au Vatican au XVIe siècle, en provenance de l’Inde. Annon – c’est le nom que l’on donna à l’éléphant – fut un cadeau d’Emmanuel I, roi du Portugal, au pape. Celui-ci voulait obtenir la bienveillance du pape face à la concurrence de la couronne espagnole dans la découverte de nouvelles terres à incorporer au monde catholique.
Lorsque le pape Giovanni Medici, âgé seulement de 37 ans, fut élu pape, le roi portugais se dit que cette élection était peut-être l’occasion pour lui de tenter de mettre le Saint-Siège de son côté. En pleine Renaissance, ce jeune pape avait créé l’un des premiers zoos de l’histoire moderne. On lui avait offert des lions, des ours, des singes et des oiseaux exotiques. Emmanuel I décida de lui de lui offrir un éléphant qu’il fit venir d’Inde, en bateau.
L’éléphant ne vécut que trois ans. On l’utilisa beaucoup dans les défilés et les fêtes à Rome. Il servit aussi de modèle pour les peintres et les sculpteurs comme Raphaël et Bramante. A partir de 1513, l’éléphant commença à faire partie du décor romain. On le fit figurer dans des scènes représentant la création du monde, dans la reconstitution de scènes de la Rome antique, et surtout, dans les peintures représentant «l’adoration des Mages». (apic/zn/pr)