Les archives de l’Inquisition accessibles aux chercheurs
Rome: Ouverture officielle des archives de l’ex Saint Office
Rome 14 janvier 1998 (APIC) Tout chercheur qualifié, présentant une lettre d’une autorité académique, pourra désormais accéder aux «Archives du Saint Office Romain», conservées aujourd’hui sous la responsabilité de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Cette décision, qui sera effective, le 22 janvier prochain, ne fait cependant qu’officialiser une pratique qui existe depuis 1991.
Un communiqué du Vatican, publié le 14 janvier, indique que cette décision prendra effet à l’occasion d’une journée d’étude organisée conjointement par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et l’Académie Nationale des Sciences italienne sur le thème «L’ouverture des Archives du Saint Office Romain». Une série d’experts internationaux participeront à cette journée. L’intérêt principal de ce stock d’archives réside dans le fait qu’il contient toute une série de pièces se rapportant aux grands procès de l’histoire de l’Eglise, inquisition, schismes et hérésies en tout genre.
Ces archives ne sont pas à confondre avec les archives ’secrètes’ du Vatican, également ouvertes aux chercheurs, mais qui concernent l’administration de l’Eglise.
Les «Archives du Saint Office» – 4500 volumes mais avec des pertes historiques – notamment lors du transport de ces archives à Paris par Napoléon – ne seront toutefois consultables que jusqu’à 1903. Alors que les archives secrètes du Vatican sont quant à elles consultables jusqu’au 23 janvier 1922.
Il est de coutume que chaque nouveau pape ouvre les archives d’un pontificat précédent. A ce titre, Jean-Paul II avait libéré la consultation des archives de trois pontificats, Léon XIII (1878-1903), Pie X (1903-1914), et Benoît XV (1914-1922).
Le Vatican est l’un des seuls Etats à ne pas appliquer la règle du délai minimum pour la consultation des archives. Cette règle est de 30 ans en moyenne dans les pays européens, pour les affaires courantes. Elle peut aller jusqu’à 60, voire 80 ans pour les affaires touchant la sécurité de l’Etat de ces mêmes pays. (apic/imed/cip/mp)