Rwanda : l’évêque de Butare autorise un culte public à Kibeho (091088)

Butare, 9octobre(APIC) Mgr Gahamanyi, évêque de Butare, au Rwanda, a

décidé d’autoriser un culte public à Kibeho, «sur le lieux ou les événements dits ’apparitions’ se sont produits». De 1981 à 1983, la Vierge est

apparue à six jeunes filles et à un garçon – Jésus est apparu également à

deux voyants – dialoguant longuement et séparément avec chacun d’entre eux.

Pour l’une des jeunes filles, Alphonsine, les apparitions se sont

poursuivies après 1983.

Dans une lettre pastorale, l’évêque de Butare signale que sa décision ne

signifie pas une reconnaissance officielle par l’Eglise de l’authenticité

des apparitions. Son approbation «est conforme à la pratique habituelle de

l’Eglise, qui fait la distinction entre la permission d’un culte public

(…) et la reconnaissance du caractère surnaturel des apparitions ou

révélations prétendues s’être produites».

La permission d’un culte public est une étape franchie après une enquête

sérieuse, la seule condition étant, dit-il, que «les événements ne comportent pas jusque-là rien qui soit opposé à la foi et aux moeurs chrétiennes». L’étape suivante est la reconnaissance ou non par l’évêque du lieu du

caractère surnaturel «après que des fruits abondants ont été constatés en

lien avec ce événements et le culte public autorisé».

Il peut arriver, et l’histoire de l’Eglise le montre, dit encore

l’évêque, que des apparitions ne soient pas reconnues alors que le culte

public est permis; il y a eu aussi des cas ou l’approbation du culte public

a coïncidé avec la reconnaissance du caractère surnaturel des apparitions.

Mgr Gahamanyi a surtout voulu «éviter d’arrêter le rayonnement spirituel

suscité par les événements de Kibeho et canaliser l’élan de piété qui s’y

manifeste depuis sept ans. Cela, dit-il, devra mettre fin à des initiatives

intempestives et regrettables que certaines personnes, peut-être bien intentionnées, se sont permises ou pourraient se permettre». Bref, le souci

de l’Eglise est double : sa «prudence» et même sa «réticence» à reconnaître

l’authenticité des apparitions, mais aussi son désir de sauvegarder «les

fruits spirituels de ces phénomènes. (apic/dia/bd)

9 octobre 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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