Les commentaires vont bon train au Pays Basque et en Espagne
San Sebastian: Le nouvel évêque a été médiateur entre l’ETA et le gouvernement
San Sebastian, 17 janvier 2000 (APIC) Mgr Juan Maria Uriarte, le nouvel évêque de San Sebastian, qui succède à Mgr José Maria Setién, démissionnaire à l’âge de 72 ans, connaît bien la réalité du Pays Basque. Outre qu’il est originaire du diocèse de Bilbao, dont il a été évêque auxiliaire de Bilbao de 1976-1991, avant d’être nommé sur le siège de Zamora, il a été médiateur entre le gouvernement espagnol et l’ETA après la trêve décrétée par l’organisation terroriste basque.
Dans le Pays Basque comme en Espagne, les commentaires vont bon train à la suite de cette démission surprise et de cette nomination.
A la tête du diocèse de San Sebastian, Mgr Uriarte succède en effet à Mgr José Maria Setién, un évêque très controversé à cause de ses prises de position sur la violence et le processus de paix au Pays Basque. Il a toujours condamné, dans tous les cas, la violence terroriste. Il a dénoncé également la pratique de la torture dans certaines casernes de la Garde Civile et de la police au Pays Basque où étaient détenus des membres de l’ETA. Et il n’a cessé de répéter que les mesures policières ne suffisent pas pour en finir avec la violence au Pays Basque.
Des hommes politiques, aussi bien du Parti Populaire que du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, ont souvent reproché à Mgr Setién son ambiguïté sur la question de la violence terroriste, et sa façon de pratiquer «l’équidistance», en mettant sur le même pied et en considérant de la même façon le gouvernement et l’ETA. L’évêque, âgé de 72 ans, a justifié sa démission par des problèmes de santé – il a été opéré du coeur – et par sa «volonté d’assurer le plus grand bien pour notre diocèse».
Dans la continuité
Il n’y aura probablement pas de changement dans la ligne pastorale du diocèse de San Sebastian. Lors de la suppression de la trêve de la part de l’ETA, Mgr Uriarte a déploré le caractère «maximaliste» de l’ETA et l’»inflexibilité» du gouvernement espagnol. Auparavant, il avait dénoncé les conditions de vie dans des prisons, qui sont «au-dessous» de la légalité. (apic/cip/pr)