Schwytz ne veut pas d'un nouveau diocèse

Le comité de la corporation ecclésiastique catholique du canton de Schwytz s’oppose à l’unanimité à la création d’un nouveau diocèse pour Zurich et la Suisse centrale. Pour son président Werner Inderbitzin, la discussion sur le successeur de Mgr Vitus Huonder comme évêque de Coire est plus décisive.

Le fait que l’évêque de Coire, un an et demi avant son départ à la retraite ait lancé une consultation sur un nouveau diocèse de Zurich a fortement surpris le comité de l’Eglise cantonale de Schwytz. Ni les éléments fondamentaux pour une discussion profonde et sérieuse sur une question complexe, ni le temps nécessaire ne figurent dans le cadre de cette consultation, déplore-t-il, le 19 avril 2016, dans un communiqué. Le comité se dit aussi très surpris de ne pas avoir de préavis de la Conférence des évêques suisses sur cette question qui précisément la concerne. D’énormes points d’interrogation figurent à ses yeux derrière la création de nouveaux diocèses en Suisse. Cette démarche exigerait un nouveau personnel administratif alors qu’on a besoin de forces en pastorale.

L’idée de créer un nouveau diocèse à Zurich en raison de sa situation sociale, économique et culturelle est compréhensible, admet Werner Inderbitzin. Mais il s’agit à ses yeux beaucoup plus d’une situation personnelle que d’une question territoriale, à savoir de qui se trouve sur le siège du diocèse de Coire.

Ne pas séparer Schwytz et Zurich

Pour l’Eglise de Schwytz, une séparation d’avec Zurich serait une perte pas seulement sur le plan financier Le canton urbain de Zurich joue un rôle important de charnière dans le diocèse de Coire. Avec quelque 190’000 catholiques, un diocèse de Suisse centrale serait trop petit pour être viable. Il faudrait alors y rajouter les cantons de Lucerne et de Zoug qui font partie actuellement du diocèse de Bâle. Et l’évêque de Bâle a fait savoir qu’il ne voulait pas ouvrir ce débat.

Pour Werner Inderbitzin, la question de la succession de Mgr Huonder est beaucoup plus décisive. Avec une politique structurelle et personnelle intelligente, le diocèse de Coire pourra également à l’avenir assumer ses tâches, conclut-il. (cath.ch-apic/kath.ch/mp)