Sénégal: Le président Wade pour un autre islam que celui prôné par Ben Laden

Dakar, 11 octobre 2001 (APIC) Oussama Ben Laden ne peut s’approprier le rôle de porte-parole de l’islam ni appeler au djihad (la guerre sainte musulmane), a déclaré hier le président sénégalais Abdoulaye Wade, se référant au milliardaire saoudien suspect numéro un dans les attentats commis aux Etats-Unis le 11 septembre dernier.

Wade, un musulman mourid, marié à une chrétienne, a ajouté: «J’affirme notre droit de pratiquer notre islam tel que nous le connaissons, une religion de paix». Le Sénégal, a rappelé le chef d’Etat, a une longue tradition de cohabitation pacifique entre les musulmans, qui représentent 95% de la population, et les fidèles des autres confessions. Le président chrétien Léopold Sedar Senghor, a-t-il poursuivi, a d’ailleurs dirigé le pays pendant plus de vingt ans sans jamais être «attaqué» sur le plan religieux.

Le président Wade a été l’un des premiers présidents musulmans à condamner les attentats du 11 septembre et à appuyer une action internationale contre le terrorisme. Il a par ailleurs lancé le projet d’un «Pacte africain contre le terrorisme», accord continental qui permettrait à l’Afrique de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les groupes subversifs internationaux. (apic/misna/pr)

11 octobre 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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