Des divergences d’interprétation
Sénégal: Le ramadan débute à différentes dates
Dakar, 15 octobre 2004 (Apic) Les musulmans du Sénégal n’arrivent pas à s’entendre sur la date de début du ramadan. Mais la polémique existe aussi au niveau mondial.
C’est à partir du 29 du mois de Châabane (mois lunaire), précédant le mois sacré, que les musulmans commencent à surveiller l’apparition du croissant lunaire qui déterminera le début du ramadan. Il y a ainsi une controverse dans le monde et plus particulièrement en Afrique et au Sénégal sur la date de commencement du jeûne.
En effet dans certains pays, le mois sacré a débuté jeudi 14 octobre. En Côte d’Ivoire et au Cameroun, il a été annoncé au vendredi 15, alors qu’au Sénégal, la population musulmane est divisée entre les dates du 15 et du 16. Des divergences d’interprétation subsistent en fait entre les différents responsables religieux. Les fondamentalistes du pays ont l’habitude de s’aligner sur l’Arabie Saoudite où le ramadan a commencé ce vendredi.
Echec des tentatives d’harmonisation
Au Sénégal, une Commission Nationale de Concertation sur le Croissant lunaire (Conacoc), structure officieuse créée il y a plus de 10 ans, a échoué dans sa tentative d’harmoniser les points de vue et de fixer une date commune. Constituée d’islamologues reconnus et de représentants des différentes confréries musulmanes, la Conacoc n’a en effet pas réussi à surmonter ses dissensions.
La controverse au niveau mondial se situe en fait entre les partisans d’une décision scientifique basée sur un calcul rationnel du calendrier et ceux qui préfèrent s’en tenir à la méthode traditionnelle de repérage visuel de l’astre lunaire.
La fixation de la date se fait suivant les pays en rapport à différentes instances de référence. Par exemple, en France, c’est le Conseil du culte musulman qui annonce officiellement le début du mois sacré. Marocains, Algériens et Turcs se fient tantôt à la Mosquée de Paris, tantôt à leur pays d’origine, ou encore à l’Arabie Saoudite. (apic/com/rz)