L'agente pastorale Jessica Zemp a officié comme cérémoniaire à la messe chrismale du 25 mars, à Soleure | © José Martinez
Suisse

Soleure: pour la première fois 'une’ cérémoniaire à la messe chrismale

Pour la première fois, une femme a participé en tant que cérémoniaire à la messe chrismale, le 25 mars 2024 dans la cathédrale de Soleure, rapporte kath.ch. Mgr Gmür, évêque de Bâle, a plaidé pour un «changement de culture» dans l’Eglise.

Lors de la messe du 25 mars, dans la cathédrale de Soleure (siège du diocèse de Bâle), le Kyrie a été récité et chanté par l’agente pastorale Jessica Zemp. C’est la première fois qu’une femme officiait en tant que cérémoniaire lors d’une messe chrismale dans le diocèse de Bâle, affirme le portail catholique alémanique. Le cérémoniaire, appelé aussi maître des cérémonies, est le servant de messe qui s’occupe des détails du protocole liturgique dans les rites catholiques.

Une autre nouveauté a été que les agents pastoraux n’étaient pas assis dans la nef centrale de la cathédrale selon l’ordre hiérarchique – comme c’était le cas jusqu’à présent – c’est-à-dire d’abord les prêtres, les diacres et ensuite seulement les agents pastoraux. Cette année, les employés de l’Eglise se sont simplement assis selon leur ordre d’arrivée. Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, Mgr Josef Stübi, évêque auxiliaire de Bâle, et le nonce apostolique Mgr Martin Krebs ont effectué la traditionnelle consécration des huiles.

Une Semaine sainte pour «progresser»

«Beaucoup veulent que les choses restent telles qu’elles sont», a déclaré Mgr Gmür dans son homélie. Un aspect qui relève du calcul, a-t-il relevé. «Ce n’est pas une mauvaise chose. Beaucoup veulent la sécurité». Mais le fait que Marie, dans l’évangile de Jean, verse de l’huile précieuse sur les pieds de Jésus et les sèche avec ses cheveux «est en dehors de tout calcul, c’est du gaspillage, de la surabondance», a souligné l’évêque de Bâle. Mais c’est ce «dévouement» qui donne à la maison sa bonne odeur et la rend belle. Pour le prélat, cette histoire montre une tension entre le calcul et le gaspillage, entre la sécurité et le risque.

L’évêque a plaidé pour un changement «de culture» et non «de structure» dans l’Eglise. Car la culture est transversale. Et de poursuivre: «Le fait de savoir qu’un changement est nécessaire constitue un progrès. Or, la Semaine sainte est un temps pour progresser». Dans l’Église, il faut penser plus grand – et non plus petit, a assuré Mgr Gmür. Selon lui, Marie peut servir de modèle à cet égard. (cath.ch/kath/js/rz)

L'agente pastorale Jessica Zemp a officié comme cérémoniaire à la messe chrismale du 25 mars, à Soleure | © José Martinez
25 mars 2024 | 18:04
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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