«Solitudo»: Les mélodies grégoriennes des chartreux en première mondiale

Un CD au bénéfice des enfants défavorisés

Fribourg, 30 novembre 1999 (APIC) Aider les enfants défavorisés de Colombie, du Mozambique et d’Haïti en faisant connaître au grand public en première mondiale les mélodies grégoriennes des chartreux: tel est le pari des Editions Regard avec le CD «Solitudo». Vingt-et-une pièces sont proposées, regroupées selon quatre thématiques: la douleur, la joie, la paix, la tendresse.

Enregistrées au monastère cistercien de la Maigrauge, à Fribourg, par les voix d’hommes du Choeur Novantiqua de Sion, sous la direction de Bernard Héritier, ces 21 œuvres invitent à entrer dans le silence et la solitude des chartreux pour rejoindre les plus pauvres.

D’un côté la solitude et le silence, la prière et le travail. De l’autre la promiscuité et le bruit, la détresse et le désoeuvrement. Avec en toile de fond une solitude douloureuse et une souffrance quotidienne silencieuse souvent trop lourde à porter. D’un côté les Chartreux, ces fils de saint Bruno qui vivent en ermites à l’écart du monde et recherchent librement dans l’ascèse la solitude et le silence du désert. De l’autre des enfants livrés à eux-mêmes et jetés dès leur plus jeune âge dans la rue, en plein monde, seuls et désemparés.

Entre ces deux réalités, «Solitudo» jette un pont musical: les mélodies grégoriennes de la tradition des Chartreux, enregistrées en première mondiale. Les Chartreux, qui ont choisi une vie de silence et de solitude accompagnée bien souvent de lourds sacrifices, s’unissent ainsi par leur prière et leurs chants aux souffrances des enfants de Colombie, du Mozambique et d’Haïti.

Le bénéfice du disque ira en effet à trois projets humanitaires: la fondation «Moi pour Toit», qui donne aux enfants de la rue de Pereira, en Colombie, un abri, une éducation et un espoir pour l’avenir; la Mission Bethléem Immensee, qui développe à Machaze, au Mozambique, un projet de promotion féminine et familiale; Terre des Hommes Suisse, qui soutient dans les villes haïtiennes de Port-au Prince et Léogane les foyers Maurice Sixto pour les «restaveks», ces enfants de la campagne au service exclusif de familles d’accueil en ville.

Large palette

«Notre objectif était d’offrir une palette assez large de la musique des chartreux. Pour cela, nous avons opté pour un choix représentatif des pièces les plus belles du répertoire cartusien. Le choix des morceaux s’est fait avec un chartreux», explique Bernard Héritier. Cette musique, dit-il, est par définition contemplative. Selon lui, elle n’exige pas une préparation particulière de la part de l’auditeur, sinon celle de se laisser porter vers le Mystère. «Le langage modal de la musique grégorienne pénètre si profondément au cœur de l’homme qu’il est difficile de ne pas être touché».

L’Ordre des chartreux a été fondé en 1084 par saint Bruno assisté de saint Hugues, évêque de Grenoble, dans le massif montagneux français de la Grande Chartreuse. Il est célèbre pour son austérité de vie. L’austérité marque également la musique cartusienne, simple et épurée. Elle s’inscrit dans la tradition grégorienne.

«Solitudo» sera disponible dès le 1er décembre au prix de Fr. 29.– chez tous les disquaires et auprès des trois organisations partenaires. (apic/com/pr)

30 novembre 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
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