Sortir de la pauvreté par le travail et non par «l'assistanat»

Le pape François a exhorté à «faire reculer l’iniquité» dans la société et à ne pas laisser le monde de la finance dicter ses lois. Il s’est exprimé ainsi en recevant les participants à une rencontre de la fondation vaticane «Centesimus Annus Pro Pontifice», le 3 juin 2024, au Vatican.

Instituée en 1993, la fondation Centesimus Annus Pro Pontifice – du nom d’une encyclique de Jean Paul II – a pour objectif de diffuser l’enseignement social de l’Église catholique. Elle organisait ces jours-ci un congrès avec des représentants du système financier italien.

Devant ses hôtes, le pape François a salué l’antique institution des «Monti di Pietà». Elle a été fondée au XVIe siècle en Italie par les franciscains pour offrir des prêts avantageux aux plus défavorisés. Le pape a encouragé à «aider les plus pauvres sans tomber dans des logiques d’assistanat». C’est par le travail que l’on promeut «une juste dignité», a-t-il assuré.

Dénoncer les faiblesses de la finance

Dans un monde où «le paradigme technocratique reste dominant», le pontife argentin a enjoint les financiers à «trouver comment faire reculer l’iniquité». «L’argent doit servir et non pas gouverner», a une nouvelle fois assuré François. Et de glisser en sortant de ses notes: «J’ai entendu un jour un critique politique dire: ›Dans ce pays, on gouverne par les poches’… c’est mauvais!»

Le pontife a alors exhorté à «regarder le fonctionnement de la finance pour en dénoncer les faiblesses et imaginer des mesures correctives concrètes». (cath.ch/imedia/ak/rz)