Soudan: Khartoum «déclare la guerre» aux esclavagistes

Les observateurs demeurent sceptiques.

Khartoum, 16 mai 1999 (APIC) Le gouvernement soudanais a déclaré avoir l’intention de poursuivre en justice les esclavagistes sur son territoire. Il a également appelé la population à dénoncer tous les cas d’esclavage. Cette décision a été prise quelques jours avant la visite de Leonardo Franco, nouveau rapporteur spécial de l’ONU pour les Droits de l’homme au Soudan.

Bon nombre d’observateurs demeurent néanmoins sceptiques: au Soudan, l’esclavagisme relève d’une politique «étatique» et aucune solution immédiate à ce mal ne peut être espérée dans l’immédiat, soulignent-ils.

Leonardo Franco remplace Gaspard Biro qui avait démissionné de son poste, estimant qu’il ne «pouvait pas mener à bien sa tâche au Soudan avec le faible soutien qu’il recevait de l’ONU». Au moment de son départ, G. Biro estimait que de manière générale la situation des droits de l’homme ne s’était pas améliorée au Soudan. Une situation dénoncée dès avril 1998 Christian Solidarity international (CSI). Selon cette ONG chrétienne, les milices islamistes enlèvent régulièrement des populations noires-africaines de la région du Bahr El Ghazal (Sud-Soudan) pour en faire des esclaves. Lors de tels raids, femmes, enfants, troupeaux sont enlevés, les récoltes pillées et des habitations mises à feu. Les esclaves sont battus et obligés de force à se convertir à l’Islam et à renoncer à leur culture. Les femmes sont violées et excisées. (apic/dia/mp)

16 mai 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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