Le tribunal de Khartoum a libéré un pasteur le 2 janvier 2017. Trois autres chrétiens accusés, entre autres, de "rébellion contre l'Etat" restent en détention. (Photo: Flickr/Jeffery Wong/CC BY-NC 2.0)
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Soudan: un pasteur libéré par la justice

Quatre détenus chrétiens accusés entre autres, d’»encouragement à la rébellion contre l’Etat et d’incitation à la haine sociale», ont comparu devant le tribunal de Khartoum (Soudan) le 2 janvier 2017. Le pasteur Kuwa Shamal a été libéré, les charges retenues contre lui étant insuffisantes. Les trois autres restent en prison.

Selon un communiqué publié le 6 janvier par l’œuvre évangélique Portes ouvertes, quatre détenus chrétiens ont comparu le 2 janvier devant le tribunal de Khartoum. A l’issue de la séance, le juge a signifié au pasteur Kuwa Shamal que les charges sont insuffisantes pour le faire condamner. Il a été libéré. Le pasteur Hassan Kodi Taour, l’étudiant Abdulmonem Abdumawla et le travailleur humanitaire tchèque Petr Jasek, restent en détention. La prochaine audience est prévue le 9 janvier.

Détenus depuis décembre 2015

L’affaire remonte à leur arrestation en décembre 2015. Le service de renseignement soudanais les accuse d’avoir diffamé le gouvernement en venant en aide à Ali Omer, brûlé lors d’une manifestation anti-gouvernementale à l’université Omdurman, courant 2015. Les trois détenus sont officiellement accusés d’»encouragement à la rébellion contre l’Etat, d’incitation à la haine sociale et de propagation de fausses informations, espionnage et complicité d’action criminelle».

L’état de santé de Ali Omer nécessitant des soins médicaux réguliers, son ami Abdumawla a récolté de l’argent, notamment auprès du pasteur Taour, pour couvrir les frais. Petr Jasek  avait pris des photos de la situation.

Détenus séparément, sans aucun contact avec leur famille, les quatre chrétiens ont comparu pour la première fois le 21 août 2016 devant le tribunal. Les audiences ont été ajournées à plusieurs reprises en l’absence d’un témoin, d’un traducteur, d’un juge…

Début octobre 2016, le Parlement européen avait adopté une Résolution d’urgence, appelant à «la libération immédiate et inconditionnelle des quatre hommes dont les accusations mettent en lumière la souffrance des chrétiens au Soudan». Portes ouvertes estime que le Soudan est l’un des pays où les chrétiens sont le plus opprimés et privés de liberté. (cath.ch/po/bh)

Le tribunal de Khartoum a libéré un pasteur le 2 janvier 2017. Trois autres chrétiens accusés, entre autres, de «rébellion contre l'Etat» restent en détention.
6 janvier 2017 | 11:30
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
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