Stop au «business de la séquestration» au Mexique
Suisse: L’ACAT-Suisse lance deux pétitions pour la Journée des droits humains
Berne, 7 décembre 2012 (Apic) L’ACAT-Suisse appelle le Conseil fédéral à respecter l’accord de libre-échange avec la Chine, à l’occasion de la Journée internationale des droits humains du 10 décembre 2012. Elle demande aussi au nouveau président du Mexique d’enrayer les pratiques violentes dont sont victimes les migrants.
Dans la première pétition, déjà signée par 10’000 citoyens, des organisations demandent à la Suisse que l’accord de libre-échange en négociation avec la Chine respecte les normes fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
La pétition a été lancée par ACAT-Suisse (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort), Alliance Sud, la Déclaration de Berne, Solidar Suisse, la Société pour les peuples menacés et la Société pour l’amitié helvético-tibétaine. Elle reprend une demande de la Commission de politique extérieure du Conseil national. Les parlementaires souhaitent intégrer dans l’accord la liberté syndicale et la protection du droit syndical, la liberté de réunion et de négociation, l’interdiction du travail forcé et son abolition. Ces quatre normes fondamentales du travail ne sont toujours pas ratifiées par la Chine.
Les six organisations ne sauraient admettre que des marchandises issues du travail forcé ou produites dans l’irrespect des droits fondamentaux profitent de l’accord de libre-échange et viennent concurrencer des produits helvétiques sur le marché intérieur.
Les dangers de la migration
Le deuxième thème abordé par l’ACAT-Suisse concerne les dangers de la migration au Mexique. Chaque année, plus de 20’000 migrants du Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua sont victimes de séquestration pour rançons, de traite d’humains, de trafic d’organes, d’abus sexuels, d’actes de torture ou d’assassinats, dénonce le communiqué.
Passages obligés sur la route vers les Etats-Unis, le Chiapas, Oaxaca et Veracruz sont des points stratégiques pour les bandes de criminalité et les membres corrompus des forces policières et militaires. Ce parcours est devenu un véritable «business de la séquestration».
Les signatures récoltées, déjà plus de 5’000 à ce jour, seront envoyées au président du Mexique, Enrique Peña Nieto, investi le 1er décembre dernier.
Possibilité de signer les pétitions jusqu’au 17 décembre, précise le communiqué. Plus d’informations sur http://www.acat.ch/fr/action/campagnes/10_decembre/campagne_actuelle. (apic/com/ggc)