deux hauts de l’histoire catholique en Suède: Vadstena et Linköping
Suède: le voyage du pape en Scadinavie s’acheve par la visite de (110689)
Vadstena/Suède, 11juin(APIC/CIP) C’est par la visite à deux hauts lieux
de l’histoire de l’Eglise catholique en Suède, Vadstena et Linköping, que
Jean Paul II a conclu samedi 10 juin sa visite pastorale en Suède et dans
les pays nordiques.
Le pape s’est d’abord rendu au sanctuaire médiéval de Vadstena, une petite ville de 8.000 habitants où se trouvent les reliques de sainte Brigitte (1302-1373). De sang royal, Brigitte eut huit enfants, dont sainte
Catherine de Suède. C’est à l’issue d’un voyage à Compostelle qu’elle décida avec son mari, qui devint lui-même moine cistercien, de se retirer dans
un couvent. Elle fonda le monastère de Saint-Sauveur de Vadstena, puis se
rendit à Rome où régnait l’anarchie, après le départ des papes pour
Avignon. La règle qu’elle donna à ses moniales fut également suivie par des
religieux, les Brigittains. Canonisée en 1391, sainte Brigitte est la patronne de Suède.
Lors de la messe célébrée par le pape au sanctuaire de Vadstena, messe à
laquelle participaient des groupes de jeunes des cinq pays qu’il a visités,
et auxquels il s’est adressé dans son homélie, Jean Paul II a évoqué les
saints de leurs pays respectifs, et comparé sa jeunesse à la leur. Il leur
a dit qu’il était à la veille de ses vingt ans lorsqu’a éclaté la seconde
guerre mondiale, qui inaugura une période de violence et de destruction
tout à fait insensée et qui a été pour la Pologne une épreuve particulièrement douloureuse. Aux jeunes nordiques, qui ont grandi dans la paix, la
liberté et la sécurité, Jean Paul II a rappelé qu’un niveau de vie élevé ne
garantit pas nécessairement le bonheur et la paix. «Vous savez, leur a-t-il
dit, que vous ne trouverez jamais le vrai bonheur en restant fermés sur
vous-mêmes. Dans vos vies, il ne peut y avoir de place pour l’égoïsme et
l’apathie». Il a conclu en demandant aux jeunes de ne pas hésiter à
«souffrir pour le Christ».
Un dernier geste symbolique
C’est à Linköping, l’un des six diocèses créés en 1164 autour du siège
métropolitain d’Uppsala, lors de l’érection d’une province ecclésiastique
en Suède, que Jean Paul II a achevé sa visite pastorale dans les pays nordiques et pris congé de la Suède. Linköping est aujourd’hui une ville industrielle moderne (construction aéronautique) de 120.000 habitants.
Dans son discours d’adieu, le pape a dit avoir été impressionné par la
fierté du peuple suédois, sa volonté de construire un avenir meilleur pour
ses propres enfants, mais aussi sa disponibilité à accueillir dignement les
étrangers.
Un don significatif
Avant de quitter le pays, Jean Paul II a béni la première pierre de la
nouvelle église catholique de Linköping, une pierre qui symbolise «la solidité et la croissance de la communauté catholique suédoise» et qui est pour
tous les catholiques du pays un encouragement à vivre leur foi en profondeur. Une pierre qui symbolise aussi, a poursuivi le pape, la force et la
promesse du jeune peuple de l’Eglise. Se tournant vers les jeunes de tous
les pays nordiques, Jean Paul II a lancé un appel pour demander que le
Christ soit pour eux le fondement de leur vie et source de joie: «L’avenir
de l’Eglise dans l’Europe du Nord est déjà entre vos mains», leur a-t-il
dit.
La première pierre de l’église catholique de Linköping est hautement
symbolique: elle provient de la cathédrale médiévale, aujourd’hui
luthérienne, et est offerte par la communauté protestante de la ville. «Ce
noble geste a une unité plus profonde dans le Christ. Elle est le signe
d’un grand espoir qui anime tout le peuple de Dieu. Malgré nos divisions
historiques, nous sommes sncèrement résolus à répondre à la grâce de Dieu
et à reconstruire ensemble ce qui a été divisé par le passé».
(apic/cip/jt/pr)